Le rôle que méritait Rashida Jones, fabuleuse dans ce conte robotique futuriste, bourré d'émotions et qui en fait malheureusement trop en basculant dans le thriller mafieux.
On retrouve la patte du studio A24 dans cette étrange série futuriste au Japon, qui parle d'Intelligence artificielle avec beaucoup d'intelligence. Sunny, c'est le nom d'un "homebot", un petit robot domestique censé aider Suzie à se remettre de la disparition de son mari et de son fils, suite à un accident d'avion. Fabriqué par son époux, Sunny peut tout faire, même développer de l'affection et de l'empathie pour sa nouvelle propriétaire, pourtant allergique aux robots, qu'elle craint et rejette catégoriquement. Mais Sunny n'est pas une simple machine…
La série Apple rejoue la fameuse première Loi d'Asimov sur la robotique (un robot ne peut nuire à un être humain...) en y ajoutant un twist sensible intéressant, qui change des récentes (et nombreuses) réflexions sur l'intelligence artificielle comme instrument de destruction de l'humanité. Une obsession que Sunny prend à contrepied, adorable androïde des plus expressifs, auquel on finit par s'attacher inexorablement.
La relation qu'il noue avec la lumineuse Rashida Jones (de The Office) est la grande réussite de ce conte SF, qui brille quand il se penche ainsi sur le deuil et la solitude de l'être. Les péripéties de Suzie au cœur de la culture japonaise forment même un trait d'union épatant entre les traditions ancestrales du pays et son avant-gardisme technologique. Dommage que la fable futuristico-sentimentale bascule dans le thriller mafieux boiteux avec des Yakuzas assoiffés de code. Un bug dans la programmation si aérienne de Sunny.
Sunny, saison 1 en 10 épisodes, à voir sur Apple TV+ à partir du 11 juillet en France et aussi en France sur Canal +.
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