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Le drame de Stephen Daldry revient ce soir sur Arte, suivi d'un beau portrait de l'actrice britannique.

Qu’auriez-vous fait sous l’occupation ? Comment auriez-vous agi sous le joug nazi ? The Reader place le spectateur dans cette position inconfortable avec une Kate Winslet au sommet de son art. Elle a d'ailleurs obtenu l'Oscar de la meilleure actrice pour ce rôle, en 2009. 

Ce drame est à revoir en ce mercredi soir sur Arte, suivi à 22h55 du documentaire Kate Winslet, résolument actrice, déjà disponible gratuitement en replay. Une belle soirée cinéma en vue pour tous les fans de Kate.

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Lors de sa sortie, Première avait évidemment salué la prestation des acteurs mais aussi l’adaptation du roman de Bernhard Schlink : 

"De Stephen Daldry, on avait adoré Billy Elliot et The Hours, œuvres aussi singulières que brillantes. (...) Le cinéaste n’a rien perdu de son savoir-faire technique ni de son habileté à entremêler les époques, The Reader jouant des flash-back et des passages des années 90 aux années 50-60 avec une fluidité étonnante. Daldry affirme aussi son goût pour les plans très pensés, à la limite du symbolique, et sa capacité à s’entourer des meilleurs techniciens.

Il confirme enfin son talent de directeur d’acteurs : ce n’est pas pour rien que Kate Winslet a remporté un Oscar pour ce rôle, comme Nicole Kidman en avait eu un pour The Hours. Mais on ne peut évidemment se contenter de regarder The Reader d’un simple point de vue technique ou esthétique. Comme le livre dont il est issu, le film porte à nouveau le fer là où ça fait mal, dans la plaie jamais cicatrisée de l’histoire allemande. (...)

Il interroge la question jamais résolue de la culpabilité individuelle et collective des Allemands dans les crimes nazis. Il sonde également la monstruosité ordinaire ainsi que les rapports complexes entre les générations nées après la guerre et celle de leurs parents ayant participé, de près ou de loin, à l’extermination des juifs. Le livre de Schlink était assez ambigu sur ces thèmes-là, faisant de ses lecteurs les otages d’une émotion omniprésente et d’une empathie irrésistible envers Hanna, tout à la fois bourreau et victime. Même s’il souffre de défauts similaires, le film de Daldry transcende le roman en créant un malaise durable..."

Bande-annonce :


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