La réalisatrice s’empare avec talent de la figure culte du braqueur Bruno Sulak et offre à Lucas Bravo son premier premier rôle dans un long métrage
Après les voleuses… le voleur ! Après le carton de son précédent long métrage sur Netflix et sa bande de filles réunissant Isabelle Adjani, Adèle Exarchopoulos et Manon Bresch, Mélanie Laurent retrouve Prime video, la plate- forme d’un autre de ses succès, Le Bal des folles. Avec Libre, elle a choisi de raconter Bruno Sulak, un cambrioleur de haut vol surnommé le « Arsène Lupin des bijouteries » qui a sévi entre 1978 et 1984 avec un emballement médiatique à chacun de ses braquages effectué toujours sans la moindre trace de violence. Son nouveau long métrage, le huitième depuis Les Adoptés en 2011 n’a certes ni la puissance émotionnelle d’un Respire ou d’un Bal des folles ni l’aspect jouissivement explosif de Voleuses. Mais, comme l’indique le fait qu’il n’ait pas été approuvé par la famille Sulak, Libre n’a pour autant rien du biopic scolaire, de la fiche Wikipedia sagement mise en images. On y retrouve l’appétit de cinéma de réalisatrice mais d’abord et avant tout son talent à révéler des jeunes visages immédiatement marquants (Léa Luce Busato après Joséphine Japy ou Manon Bresch) comme de faire franchir un cap à des talents plus identifiés. Elle offre ainsi son premier rôle en tête d’affiche d’un long métrage à Lucas Bravo, le héros d’Emily in Paris qui convainc ici dans un registre inédit, prompt à susciter des idées et des envies chez d’autres cinéastes. Dans les rôles du braqueur et de sa compagne, ce duo emballant justifie à lui seul la découverte de Libre.
De Mélanie Laurent. Avec Lucas Bravo, Léa Luce Busato, Yvan Attal… Durée 1h49. Disponible le 1er novembre sur Prime Video
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