-
Mean Streets, L’Impasse, La Nuit nous appartient… Les références sont voyantes, presque écrasantes. Mais Elie Wajeman, comme dans ses précédents films (Alyah et Les Anarchistes) assume. Il veut transposer le cinéma US qu’il aime dans les rues de Paris, et voir si la greffe prend. Médecin de nuit raconte les déambulations nocturnes d’un toubib (Vincent Macaigne) qui multiplie les fausses ordonnances de Subutex, autant pour secourir les toxicos en détresse que pour aider son cousin pharmacien, englué dans des trafics de plus en plus dangereux. Il s’est donné une nuit pour se racheter une conscience. L’unité de temps condamne le scénario à des contorsions pas toujours convaincantes, mais l’humanisme fiévreux qui propulse chaque scène fait oublier ces maladresses. Et Macaigne impressionne en intello vénère, qui casse des gueules avec la même assurance qu’il prend votre carte Vitale.