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Mais que diable sont- ils allés faire dans cette galère ? C’est au final la seule question qu’on se pose, une fois arrivé péniblement au terme de cette deuxième réalisation d’Amanda Sthers. De quel type étrange d’hallucination collective ont pu souffrir Harvey Keitel, Toni Collette et Rossy De Palma pour accepter le scénario de ce Madame ? Dès le plan d’ouverture où le duo Keitel- Collette évolue sur un Vélib’ au cœur de la capitale, tout sonne faux. Et rien ne viendra modifier cette première impression tout au long de ce récit centré sur un drôle (dans tous les sens du terme) de malentendu. L’invité d’un couple de fortunés américains tombe amoureuse de la bonne – invitée à table pour éviter de s’y retrouver à 13 ! – en pensant qu’elle appartient à la noblesse espagnole. S’en suit un catalogue de stéréotypes sur les relations entre grands bourgeois et modestes domestiques, les différences culturelles entre Français, Américains et Anglais à grand coup de situations ennuyeuses à périr et de rebondissements éculés. Un objet cinématographique stupéfiant.