Les soeurs Quispe-
Après Les trois soeurs du Yunnan de Wang Bing, arrivent sous nos latitudes un autre trio sororal : les Quispe, éleveuses de chèvres et solitaires chevronnées, vivant dans les hauteurs de l’Altiplano. Le coup d’état de Pinochet, hors-champ, précipite la disparition de leurs «voisins» et de leur mode de vie. Le réalisateur, qui s’est inspiré d’un fait divers, met l’accent sur l’abandon et l’angoisse, alternant visions amples de paysages et plans rapprochés de visages fermés. Sa petite mécanique de la catastrophe est bien huilée, assez pour intriguer mais trop pour envouter.
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Il vaut mieux être receptif à un cinéma davantage basé sur la contemplation que sur l’action pour être envouté par ce tableau vivant dont la photographie sublime, signée Inti Briones, a été récompensée au Festival de Venise en 2013. L’effort est largement récompensé par la découverte de ces héroïnes tragiques.
Toutes les critiques de Les soeurs Quispe
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Sebastian Sepulveda a placé ses caméras au centre de son espace narratif, rassemblant là tout ce qui fait signe et sens, humain, végétal, animal et minéral, en poésie hautement respectueuse qui fait place à la beauté et s'interdit de magnifier.
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De ce film étonnant, mutique et cependant captivant, traversé d’images remarquablement travaillées, se dégage un impressionnant sentiment de véracité.
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Plus dépaysant qu’un rendez-vous en terre inconnue, ce film taiseux mérite de faire parler de lui.
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Une réflexion somptueuse et funèbre sur les effets secondaires de la dictature.
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Sublimé par des images splendides, ce premier long-métrage contemplatif évoque la fin du mode de vie paysan durant la dictature de Pinochet avec beaucoup de retenue. Peut-être trop ?
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D'un fait divers troublant, le jeune documentariste Sebastian Sepulveda tire une première fiction aride et matérialiste, retraçant la vie quotidienne de ces trois femmes.
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À renfort de longs plans fixes sur un paysage désolé, le réalisateur reconstitue minutieusement le quotidien des nomades, pas très à l’aise entre une dimension documentaire revendiquée valant pour caution et des situations finalement très écrites.
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Reste une œuvre très Nature & découvertes, rude, rocailleuse, au diapason du décor et des personnages, sise dans un décor majestueux impeccablement filmé. Ça ne mange pas de pain, mais cela reste de la diapositive touristique améliorée.
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La reconstitution de cette histoire célèbre au Chili est prenante, et les trois actrices, impressionnantes.
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Un dramatique fait divers chilien illustré dans un film brut et contemplatif d'un mode de vie voué à disparaître. Les soeurs Quispe se démarque par sa magnifique photographie et son brillant trio d'actrices mais n'arrive malheureusement pas à retenir notre attention.
