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Après une première heure épuisante où la grosse farce bourrée de clichés dicte le tempo, le film trouve son point d’équilibre lorsque le héros rencontre une célèbre violoniste française qui le renvoie à un passé trouble. De cacophonique, l’histoire devient alors harmonieuse. La question de l’identité, chère à Mihaileanu, est résolue dans le final où le réalisateur entremêle les plans du fameux concert, formidablement filmé, à ceux de la mémoire reconstituée du héros. L’une des plus belles séquences ciné de l’année.
Toutes les critiques de Le concert
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Après Train de vie et Va, vis et deviens, Radu Mihaileanu nous propose une puissante comédie dramatique hilarante et poignante. Une histoire en or, des acteurs en chair et en coeur, des scènes cultes à chaque coin de scénario, que demander de plus ?
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Une houle d'émotion, charriant joies et chagrins, qui n'en finit pas de monter jusqu'à ce qu'il n'y ait plus que la musique pure, l'eau claire du violon, le cristal d'une flûte déferlant comme une vague de la lumière. Cette lumière-là s'appelle le bonheur. Tout simplement.
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Farce énorme tendue entre le drame brejnévien et la loufoquerie romano-slave, ce Concert, hymne discret à l'humanité, devrait faire salle comble. Car au comique débridé des acteurs se mêlent une émotion sincère et, plus encore, l'ampleur de la musique de Tchaïkovski.
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Enfin un film formidable! Celui qui rachète tous les longs métrages français moyens ou ratés, qui ont meublé cette rentrée. Le Concert offre de façon inattendue un superbe moment d’émotion et de bonheur. Avec du rire, des larmes, de la musique, de la passion.
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C'est brouillon, farce, grotesque, lyrique, émouvant, slave, gitan, formidablement joué et emporté par la virtuosité de Mihaileanu jusqu'à un final enthousiasmant, aux accents de Tchaïkovski.
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A l’image du concerto de Tchaïkovski au Châtelet l’un des morceaux de bravoure du film le réalisateur d’origine roumaine de « Vas, vis et deviens » livre à nouveau une partition sans fausses notes, bourrée d’humour, d’ironie, de générosité. Tantôt léger comme l’archet, tantôt mastoc comme la grosse caisse, il brosse un portrait irrésistible de la Russie actuelle (avec ses milliardaires et ses nostalgiques du communisme) comme du milieu culturel franchouillard.
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Depuis le final de Billy Elliot, on n'avait pas autant pleuré. Alors, quel dommage que cette mise en scène paresseuse et foireuse ait déjà fait couler le navire depuis longtemps...
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(la talent) de Radu Mihaileanu (Va, vis et deviens) est de résumer son sujet en quelques plans, le temps d'un générique. Cette efficacité formelle se dilue quelque peu au bout d'une heure. Les Russes s'éparpillent dans la capitale, le scénario aussi, et on ne serait pas loin de se perdre si Mihaileanu ne se rattrapait avec le fameux concert, climax de vingt-cinq minutes où le suspense le dispute à l'émotion, à travers un montage savamment orchestré. On en ressort galvanisé. C'est heureux.
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Parfois poussive, portée par une énergie typiquement slave, l'épopée trouve sa vraie raison d'être artistique dans ce dernier quart d'heure qui dénoue les nœuds de l'intrigue et sublime cette fameuse idée d'une "ultime harmonie", illustrant l'instant magique où le violon entraîne l'orchestre, où l'individu et le collectif ne font qu'un. En filigrane, on retrouve l'idée forte du cinéma de Radu Mihaileanu, fils d'un juif roumain ayant dû changer de nom pour survivre : celle de la fatalité de devoir se faire passer pour ce qu'on n'est pas afin d'imposer son identité.[...] En ces temps d'individualisme à tous crins, il conjugue ici son obsession de l'imposture rédemptrice avec une réflexion sur la beauté des combats solidaires.
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Reste une scène finale habilement réalisée sublimant la musique, transmettant enfin de l'émotion et laissant poindre l'idée qu'un documentaire aurait peut-être été plus réussi. Mais, le tempo donné, l'humour - et le névrosé directeur François Berléand - désarçonnent le tout et la note reste fausse malgré les efforts. Plutôt dommage pour un concert.
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Mélange de mièvrerie hurlée et d’humour picaresque type Kusturica (en plus light), Le Concert file la métaphore d’une politique idéale (le chef, le soliste inspirateur, la masse) sur fond de communisme désenchanté. Ne retenons parmi le pire que la scène climax du concert, patchwork d’émotions programmées au son d’un Tchaïkovski mutilé faisant des tonneaux dans sa tombe. Le concert, oui. Mais pas de louanges.
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Comédie assez drôle de la débrouille, portrait au vitriol de la Russie d’aujourd’hui, farce sur la fin des idéologies, caricature de l’intelligentsia française, "le Concert" est un film pétri d’humanité que de trop grandes baisses de rythme desservent. Mais son morceau de bravoure – le fameux concerto de Tchaïkovski sur la longueur ou presque – emporte tout. Mélanie Laurent, qui y passe par toute la gamme des émotions, y est pour beaucoup.
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Pendant quarante minutes, Le Concert s'en tient au registre de la farce slave, pas désagréable malgré les invraisemblances. Ça se gâte quand les branquignols débarquent à Paris. Tout en essayant de faire rire avec des clichés douteux (sur les Russes, les Tsiganes, les Juifs, les homosexuels, les communistes...), Mihaileanu décide aussi de faire pleurer. Et tous les moyens sont bons, jusqu'au concerto de Tchaïkovski filmé comme un crescendo orgasmique. Pénible !