Le nouveau film du réalisateur de 99 homes séduit par son humour noir, en dépit de quelques longueurs
Révélé en France en 2006 par Man push cart, Ramin Bahrani avait marqué les esprits avec son épatant 99 homes, Grand Prix du festival de Deauville en 2015. Depuis, 52 ans après François Truffaut, il a signé une adaptation moins emballante du Fahrenheit 451 de Ray Bradbury (découverte hors compétition au festival de Cannes 2018) et réalisé un épisode de la série Threadstone (diffusée sur Amazon Prime Video). Le revoici donc en format cinéma avec une nouvelle adaptation, celle d’un best- seller de l’indien Aravind Adiga, publié en 2008. L’histoire d’un Rastignac oriental qui raconte à la première personne son ascension fulgurante de villageois sans le sou à entrepreneur prospère en se concentrant sur ce qui a fait basculer son existence : son embauche comme chauffeur d’un jeune couple de riches Indiens.
Bien que souffrant de longueurs, Le Tigre blanc séduit par son ton, cet humour noir qui se joue des clichés, sa manière de raconter comment la naïveté de son héros, certain d’être devenu indispensable voire ami avec ses employeurs va être balayée en une nuit où après un accident, ceux- ci vont se montrer prêts à le sacrifier sans l’ombre d’une hésitation pour sauver leur peau. Bahrani sait aussi bien raconter la cruauté que le sel revigorant de la vengeance.
De Ramin Bahrani. Durée : 2h05. Disponible à partir du 22 janvier sur Netflix
Commentaires