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Tempête sous le crâne d’un adolescent écossais. For Those in Peril ausculte ce sentiment extrême qu’est la culpabilité du survivant. Pixels qui semblent tout droit sortis d’un smartphone, noir et blanc charbonneux et images de journaux télévisés composent l’ ADN hétéroclite de ce premier long métrage. Un film instable, cru et écorché vif comme un teen movie de Larry Clark. Alors que le héros acnéique, pris en grippe par les habitants de son village de pêcheurs, tente de combler l’absence de son frère en dérivant dangereusement vers les abîmes de la folie, la caméra de Paul Wright, empathique, regarde le ciel. Comme si la rédemption pouvait venir des rayons du soleil qui transpercent l’écran. Scandé par une voix off « malickienne », ce conte en forme de poème fiévreux propose une belle et éprouvante expérience immersive. Un trip expiatoire hanté par Moby Dick qui sidère jusqu’à l’ultime vision.
Toutes les critiques de For Those in Peril
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Où se niche la vérité dans ce dédale perturbé (un rien ostentatoire) et perturbant ? Telle est la belle question posée par cette première oeuvre insensible.
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Un conte urbain apocalyptique, à mi-chemin entre Take Shelter et Kill List.
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Paul Wright mélange judicieusement des images d'archives, de reportage et amateurs, aux prises de vue plus classiques d'où s'échappe un sombre parfum de deuil et de rédemption. (...) Mais si le film parvient autant à atteindre le spectateur, c'est surtout grâce à la présence spectrale et au jeu intense du jeune acteur anglais à suivre, Georges Mackay.
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Servi par une photo magnifique, qui ne trahit pas l’ambiance et les couleurs de cette Ecosse laborieuse et sévère, « For those in peril » est un film original, poignant et intime qui s’offre le luxe d’une fin hallucinante, dont on ne dira forcément rien, mais qui nous laisse groggy tandis que défile le générique.
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Paul Wright signe un premier long métrage original, au récit polymorphe, d'une impressionnante qualité visuelle et romanesque.
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Entre lyrisme onirique et ancrage social, dans la veine du « Géant égoïste », ce drame marin fait souffler un coup de vent frais sur le cinéma britannique.
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Un "Donnie Darko" écossais en eaux troubles. Déchirant.
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Malgré quelques scènes véritablement saisissantes – dont une rixe dans une nature hostile et un suicide frappant –, il est permis de rester au bord de ce cauchemar expérimentalo-fantastique sur un trouble mental qui passe la démultipliée : trop d’effets tuant l’effet.
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Avec le souci de faire partager au spectateur les émotions et le vécu du jeune homme, le film multiplie les effets de sons atténués, les contre-jours, les flous, jusqu’à la saturation. Il n’en demeure pas moins que son film, ancré dans un monde réaliste, parvient à rendre présent l’irréel, à effacer la frontière et les certitudes jusqu’à une belle chute qui, rétrospectivement, colore différemment le récit.
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Ces bouts de souvenirs, sous forme de films super 8 des deux frères, d’actualités télévisées relatant le drame, de vidéos amateurs d’ados turbulents, sont les motifs obsédants qui finissent par pulvériser la raison d’Aaron et qui construisent la belle singularité du film.
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Très inventif formellement, mais très inégal, ce premier long-métrage de Paul Wright met en scène un beau duo d'acteurs (George Mackay et Kate Dickie).
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Un film qui parlera et touchera les peuples des rivages celtes aux côtes escarpées plongeant dans les récifs sur lesquels les rouleaux viennent parfois briser des corps inconnus.
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comme un grand bonheur peut parfois irradier une image, la douleur colore ce film de Paul Wright. Tant de malheur, c'en est surnaturel.
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Tissant le mythique et le social dans cette fable côtière, le premier long-métrage du cinéaste britannique Paul Wright propose un collage intéressant de genres et de formes, mais peine à nous emporter dans sa vision épique et fantastique.
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Le liant d’un point de vue identifiable qui donnerait son sens au déferlement manque cruellement, et son absence ennuie si on refuse (et on refuse !) de s’abandonner à la seule esbroufe de ce court gonflé : l’audace n’est pas de l’audace, quand elle n’est celle de personne.