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Cette adaptation d’un roman de Philippe Vilain tente d’observer à la loupe les liens qui, au-delà des barrières sociales et culturelles, peuvent se tisser entre un dandy érudit et une fille du peuple. Autant il est méprisant à l’égard de tous, autant elle est généreuse et sans a priori. Mais malgré la belle énergie déployée par Émilie Dequenne, le postulat ne dépasse jamais ce cap et ne s’incarne que rarement. Comme si les dés étaient forcément pipés : c’est
irréalisable et nous allons vous le démontrer. On n’est donc pas dans les racines de cet impossible, sauf peut-être quand Clément n’assume pas de présenter Jennifer à une collègue du lycée, mais dans ses représentations diverses. Lucas Belvaux déclare avoir voulu traiter cette histoire du point de vue des deux protagonistes. Il met pourtant plus souvent en évidence le regard de Clément qui, au restaurant, remarque, sur le verre et la serviette, le rouge à lèvres trop gras, trop voyant.
Toutes les critiques de Pas son genre
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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La mise en scène de Lucas Belvaux se laisse prendre avec finesse au plaisir de jouer avec les sentiments d'un mélodrame alerte et tonique.
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Un film grave, superbement tourné aux scènes poignante et aux dialogues qui font mouche.
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En adaptant le roman de Philippe Vilain, Lucas Belvaux signe ici une superbe histoire d’amour, une comédie qui a du coeur et des larmes, qui parle du racisme des sentiments et des préjugés.
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Lumineuse, Emilie Dequenne transcende cette love story impossible avec Loïc Corbery, jolie révélation de ce feel good movie qui sort des sentiers battus.
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Loïc Corbery, de la Comédie-Française, est parfait dans le rôle de l’imbu, qui comprend, mais un peu tard, qu’il est peut-être amoureux. On pense à «La Dentellière». Et on se demande ce que donnerait un film où ce serait l’homme qui ne se sentirait pas à la hauteur.
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La relation amoureuse entre un homme et une femme d’univers culturels différents. Une étude de mœurs à la fois patiente et sous tension.
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Le ton en apparence plus léger ici ne doit pas faire illusion. Avec Pas son genre, Lucas Belvaux continue avec assiduité son exploration des couples pris dans les affres d’une vérité sociale implacable.
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De façon presque clinique, mais avec délicatesse, on est pris dans leur histoire d'amour qui hésite entre un bel avenir commun et l'échec en raison des barrières sociales.
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On n'est pas à Hollywood, dans une romcom, et, ici les, différences socioculturelles parasitent les histoires d'amour. Émilie Dequenne a rarement été aussi bouleversante.
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Quand Clément, professeur de philo, rencontre Jennifer, coiffeuse à Arras, l'harmonie amoureuse semble possible, malgré leurs goûts et leurs façons de vivre radicalement différents... Regards sur la société et sur le couple se mêlent habilement dans ce film vivifié par le charme des personnages.
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Lucas Belvaux orchestre le bal des antagonismes dans un récit peu avare en archétypes, avant de rendre hommage et mystères à ses protagonistes dans un final poignant.
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Un film remarquablement construit avec une nouvelle découverte venue de la Comédie Française, Loic Corbery, et dans le rôle de la coiffeuse, l'épatante Émilie Dequenne, qui trouve un registre plus léger après avoir été révélée notamment par les frères Dardenne.
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Le film n'est pas exempt de clichés mais il a pour atout majeur l'intelligence de jeu d'une comédienne : Emilie Dequenne.
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Une comédie touchante, une histoire d’amour pleine de paradoxe, c’est ce qui la rend tout aussi unique. Pas son genre, réalisé par Lucas Belvaux semble être LA comédie à aller voir pour en sortir avec le sourire, tant les acteurs sont bons et crédibles.
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L'intellectuel et la coiffeuse, on devine la fable qui s'annonce. Certes, "Pas son genre" se présente comme un film plutôt sage, dont les péripéties sont loin d'être toutes imprévisibles. Mais l'important du film est ailleurs (...) il tient au parti pris de Lucas Belvaux.
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Un film tendre sur un couple improbable. La tendresse que le réalisateur de 38 témoins (2012) porte à ses personnages est l’un des atouts majeurs de cette fausse comédie romantique. Ses acteurs, éblouissants, se laissent emporter dans cette histoire d’un amour qu’on sait condamné mais qu’on se plaît à croire possible le temps d’une projection…
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Lucas Belvaux livre une comédie cérébrale et charnelle. Une combinaison sans fautes que le duo d'acteurs Loïc Corbery et Emilie Dequenne ne ternit pas.
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L’impossibilité d’aimer d’un homme se heurte à la joie de vivre et à l’affection de sa compagne, dans un film qui rappelle que l’amour ne fait pas toujours fi des milieux socioculturels.
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En transposant au cinéma le livre de Philippe Vilain, Lucas Belvaux renoue avec le registre sentimental. Il traduit fidèlement le propos de l'écrivain : peut-on aimer quelqu'un issu d'un autre milieu social et d'une autre culture que soi ?
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Difficile, ici, d’échapper aux clichés, (...). Mais Emilie Dequenne insuffle au film une énergie stupéfiante et roborative. On n’est pas près de l’oublier chantant I Will Survive dans un karaoké.
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Là où le roman adopte un point de vue unique, non dénué d'un certain cynisme, le film glisse habilement d'un personnage à l'autre, opérant un subtil jeu de substitution. Il n'y a aucun mépris dans le regard de Lucas Belvaux, bien au contraire.
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Une comédie romantique surprenante portée par un irrésistible duo d'acteurs. On rit, on est parfois même un peu ému, mais on passe surtout un bon moment devant Pas son genre.
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ne comédie romantique qui évite de tomber dans le piège tendu par la guimauve dégoulinante mais se veut tout en délicatesse.
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Le problème du film est que le déséquilibre, amoureux, ou le malentendu, qu’il tente de décrire se double, à l’image, d’une autre forme de disproportion : à mesure que l’astre Dequenne impose son rayonnement, le corps de Clément s’efface, se dilue.
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Lucas Belvaux filme avec délicatesse et au plus près les hésitations, les attentes, les impatiences des deux amants, l'émotion des premières fois (...) pointant, par touches ce qui les sépare et ne sera jamais comblé. Cinéaste étonnant (...) il montre que la culture ne sauve de rien, pas même de soi.
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Le film est sclérosé dans une certaine prévisibilité difficile à contourner, tant Lucas Belvaux fige d’entrée de jeu ses personnages dans une perspective d’évolution inégale, comme pour nous convaincre que la petite {Rosetta} ne pourra jamais devenir une grande dame.
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Cette sortie de route osée du cinéaste belge qui s’amuse à flirter avec le téléfilm laisse songeur. Pas forcément notre genre non plus.