Colm McCarthy s’approprie le film de zombies en le plaçant à hauteur d’enfant.
Reste-t-il quelque chose de neuf à raconter dans le genre très encombré du film de zombies ? À première vue, The Last Girl – Celle qui a tous les dons coche toutes les cases habituelles : la terre dévastée, la base militaire comme seul refuge, les survivants armés... Encore un survival indé qui se nourrit du cadavre du Jour des morts-vivants ? Non, il y a une astuce. Dans ce futur proche, l’humanité a été presque totalement décimée par un champignon qui agit comme un parasite et transforme ses hôtes en zombies cannibales. À l’exception de quelques mômes qui ressentent certes le besoin de chair fraîche mais continuent de penser normalement. Alors que la base tombe aux mains des morts, Mélanie, la plus douée d’entre eux, se retrouve sur la route avec un groupe de militaires et de scientifiques, dont sa professeure qu’elle idolâtre.
Légèrement bancal
Ce changement de point de vue astucieux permet à Colm McCarthy (réalisateur de nombreux épisodes de séries, de Sherlock à Peaky Blinders) de raconter l’apocalypse à hauteur d’enfant, avec un travail impeccable sur les décors et les maquillages. The Last Girl – Celle qui a tous les dons frappe doucement à la porte de Romero mais cherche principalement l’inspiration du côté du jeu vidéo The Last of Us (le champignon responsable de l’épidémie, la gamine comme héroïne). Ce qui le place dans un entre-deux émotionnel compliqué : trop brut pour ébranler, pas assez rêche pour satisfaire pleinement sur le plan de l’action. Dommage, car les formidables performances de la toute jeune Sennia Nanua et de Gemma Arterton ont une indéniable portée lacrymale.
The Last Girl – Celle qui a tous les dons, en salles le 28 juin 2017.
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