Elsa Guedj incarne une rabbine attachante dans une série pleine d'esprit, qui parle joliment de foi, de religion, de vie avec les autres, grâce à un casting impeccable.
La famille, l'amour, les enfants, les gens, la mort... Le vie en somme, c'est le pain quotidien de Léa, qui vient d'être nommée femme rabbin dans une synagogue de Strasbourg. La jeune trentenaire habite encore chez son père et jongle entre sa vocation spirituelle et sa vie personnelle marquée par des doutes, des amours contrariés et des relations familiales complexes. Sur fond de judaïsme et de tradition, la série ambitionne d’explorer avec finesse et humour la question de la foi, de la transmission et de la recherche de sens dans une époque en perte de repères.
Inspirés par le livre Vivre avec nos morts de Delphine Horvilleur, Noé Debré et Benjamin Charbit osent parler religion avec beaucoup de doigté dans Le Sens des Choses (qui arrive le 28 mars sur Max)... à mille lieux du Zorro, qu'ils ont signé l'an passé.
La grande force du Sens des Choses, c'est sans conteste Elsa Guedj. La révélation de Drôle (sur Netflix) signe une drôle de performance dans la peau de cette rabbine en manque d'assurance. Avec une sincérité et une justesse impressionnantes, elle incarne une femme de foi toute en fragilité, une guide spirituel confrontée aux mêmes incertitudes que ceux qu’elle accompagne. Elsa Guedj parvient à insuffler à Léa une humanité indéniable sans jamais tomber dans la caricature d’une figure religieuse figée.
Autour d’elle, la distribution est au diapason. Éric Elmosnino campe un père dépassé par les choix de sa fille, tandis que Noémie Lvovsky, Solal Bouloudnine et Manu Payet apportent une touche d’humour et de tendresse à ce récit religieux qui évite heureusement l'austérité pesante. Véritable série de personnages, elle mise tout sur ses dialogues, vifs et honnêtes.
Le Sens des Choses brille par son intelligence et sa sensibilité, mais demeure une proposition singulière, qui raconte les traditions de la religion juive dans ses moindres détails, qui explore - de manière parfois didactique - les us et coutumes du judaïsme. On peut trouver ça intéressant mais on a aussi le droit de trouver ça un tout petit peu barbant.
Le Sens des Choses, à voir sur la plateforme Max à partir du 28 mars 2025.
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