"Certains spectateurs auront sûrement des doutes. Mais non, tout est vrai..." Le créateur nous dit toute la vérité...
Oui, le major Gale Cleven (joué par Austin Butler), le major John Egan (joué par Callum Turner) ou le major Harry Crosby (Anthony Boyle) ont existé. Comme pour Band of Brothers et The Pacific, Master of the Air s'appuie sur l'histoire de véritables aviateurs, les vrais pilotes, navigateurs ou bombardiers de la "Bloody Hundredth". "J'ai hâte que les gens puissent voir l'histoire du 100e escadron. Elle est ce qu'elle est. Les gens l'aimeront ou ne l'aimeront pas, mais ça s'est passé comme ça."
John Orloff, créateur et scénariste principal de la série, a travaillé pendant 10 ans au projet, se plongeant corps et âme dans cette "Centième", après que Tom Hanks l'a appelé pour lui demander : "Quand Tom Hanks vous appelle, vous dites oui !", sourit-il dans Première. "Avec Steven (Spielberg), ils avaient déjà acquis les droits du livre Les maîtres de l'air (de Donald L. Miller) et ils se demandaient comment le transposer en série télé. Parce que le bouquin parle de l'entièreté de la 8e Air Force et pas seulement d'un groupement. Ma mission a donc été de trouver l'histoire dans ce livre, qui méritait d'être mise en exergue. Nous on a choisi de se focaliser sur un bataillon, le 100th Bomb Group qu'on surnomme les "Bloody Hundredth"."
C'est donc leur histoire que raconte Masters of the Air. Celle des ces jeunes américains qui se sont retrouvés stationnés en Grande-Bretagne, quand l'Amérique s'est engagée dans la Seconde Guerre mondiale. Dans un souci de vérité absolue, John Orloff a passé une année entière à éplucher les archives, à rencontrer les vrais soldats de l'époque, afin d'écrire sa propre bible sur le sujet. Alors tout est vrai dans Masters of the Air ?
"Bien sûr qu'il y a des parties romancées", admet Orloff à Première. "Il y a parfois la nécessité d'écrire de la fiction parce qu'on n'a pas la matière, parce que les gens ne veulent pas toujours raconter et se replonger dans le passé... Cela m'était arrivé pour Band of Brother, avec l'épisode dans les camps de concentration. Là aussi, dans Masters of the air, on s'est accroché à la réalité autant que faire se peut. Mais on a aussi été obligé de condenser le temps parfois, de raccourcir certains événements pour aller plus vite au but. En revanche, on n'a pas fait se crasher quelqu'un qui n'est pas mort ! On n'a pas inventé de romances ou d' amitiés non plus. Toutes les relations sont vraies. Les majors Cleven et Egan (Austin Butler et Callum Turner) se sont vraiment engagés ensemble en 1940, parce qu'ils voulaient piloter des avions ! C'était le seul moyen à l'époque. Donc ces deux copains qui ont rejoint l'armée ensemble se sont ensuite retrouvés dans le même groupement ! Dans les mêmes lits superposés ! Et avec le même rang ! On n'a pas eu besoin d'inventer quoi que ce soit. La série montre aussi, à un moment, que le major Cleven a retrouvé un ancien camarade de lycée par le plus grand des hasards. Et c'est vrai aussi ! Tout ce qui leur arrive dans la série leur est véritablement arrivé. Certains spectateurs auront sûrement des doutes. Mais non, tout est vrai..."
Masters of the Air prend donc le temps de raconter leur courage et leur sacrifice, d'un point de vue très humain. Sans héroïsme suranné. Car ces jeunes aviateurs savaient, en prenant leur envol, qu'ils avaient peu de chance de revenir.
"Le taux de décès était de 74% de décès. 74% des hommes qui ont volé dans des B-17 pendant la Seconde guerre mondiale n'ont pas survécu. C'est fou et les gars, sur place, à l'époque, le savaient avant de monter dans ces avions. Et ils y sont allés quand même".
Masters of the Air est à voir en ce moment sur Apple TV+ et aussi sur Canal + en France.
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