Mis en ligne sur Netflix avec les autres films Ghibli, Je peux entendre l’océan est atypique à plus d’un titre.
En annonçant la disponibilité sur sa plateforme de 21 films Ghibli, Netflix a créé la sensation. Au-delà des chefs d’œuvre incontournables, les amateurs vont pouvoir découvrir deux films méconnus, Si tu tends l’oreille (en ligne à partir du 1er avril, critique à venir) et Je peux entendre l’océan. Si le premier était trouvable en vidéo, le second était parfaitement invisible jusque-là. Et pour cause : c’est un téléfilm, le seul produit par Ghibli dans son histoire. Sa diffusion à la télévision japonaise en 1993 fut d’autant plus historique que c’était la première fois qu’une œuvre estampillée Ghibli n’était pas réalisée par Miyazaki ou Takahata mais par Tomomi Mochizuki -dont ce fut la seule contribution pour le studio.
L’intégrale des films Ghibli arrive sur NetflixAdaptation d’un roman de Saeko Himuro (sérialisé dans le fameux mensuel Animage), Je peux entendre l’océan est raconté du point de vue de Taku, un jeune homme qui se rappelle ses années lycée, du temps, où avec son meilleur ami Yutaka et l’insaisissable Rikako, il formait un trio amoureux compliqué. Nouvelle élève, Rikako était alors enviée pour ses résultats scolaires et méprisée pour l’arrogance qu’elle affichait. Elle fascinait Yutaka qui s’en ouvrit à Taku. Par un étrange concours de circonstances, Taku se retrouva un jour à voyager avec Rikako, ce qui provoqua la jalousie de Yutaka… Ce délicat portrait de l’adolescence adopte la structure en flashbacks et le ton réalisto-nostalgique de Souvenirs goutte à goutte de Takahata, sorti deux ans auparavant. La comparaison ne joue pas en faveur du film de Mochizuki qui a bénéficié de moyens moins conséquents et dont la “patte” n’est pas flagrante. Je peux entendre l’océan brille néanmoins par la subtilité de sa caractérisation et la propreté de son animation. Saurez-vous y déceler le clin d’œil à Porco Rosso, le Ghibli qui le précède ?
Je peux entendre l’océan, actuellement disponible sur Netflix.
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