Toutes les critiques de Welcome to sarajevo

Les critiques de la Presse

  1. Fluctuat

    Welcome to Sarajevo, quatrième opus de Winterbottom, est le fruit de sa deuxième collaboration avec son complice des premiers jours, Frank Cottrell Boyce. Tous deux ont travaillé à l'adaptation du livre de Michael Nicholson. Ce grand-reporter britannique avait en effet écrit L'Histoire de Natasha, d'après son expérience personnelle.
    Pendant son enquête à Sarajevo, il a rencontré cette petite orpheline âgée de huit ans. Malgré les nombreuses contestations, il décide de l'emmener loin des bombes et de l'adopter.
    Ce film est impressionnant par la virulence du propos et des images. Winterbottom nous montre le conflit Serbo-Croate comme s'il accomplissait un devoir de mémoire. Il transforme un savoir théorique reçu par nos journaux télévisés en une expérience sensible, fût-elle cinématographique.De l'hôtel où ils travaillent, les journalistes du monde entier traitent du conflit sous un même angle, dirigés par un producteur qui n'a d'yeux que pour l'audimat. Si le divorce du duc et de la duchesse d'York fait plus vendre qu'une vieille guerre, on préfèrera montrer les désolations des strass que les meurtrissures des yougoslaves. Michael, journaliste britannique, éprouve alors un sentiment d'ineptie face à l'inefficacité des témoignages, qu'il apporte au monde, au péril de sa vie. Révolté devant cette impuissance, il décidera de sauver Natasha des horreurs du conflit.Entre documentaire et pamphlet politique scénarisé, ce film allie l'expérience télévisuelle et cinématographique du réalisateur. Les images de reportage réels se mêlent à la fiction.
    S'il ne définit pas clairement son angle d'approche, tombant parfois dans la fiction documentaire, la volonté dénonciatrice de ce film est difficilement contestable. Cependant à trop prouver que les temps sont iniques, le réalisateur surcharge son film d'inutiles vindictes. Ainsi la musique, contrepoint humoristique, illustre de manière systématique les valses des politicards et des journalistes en déroute. Cette ironie pratiquée avec trop de systématisme et quand elle transforme ce film en clip vidéo, finit par énerver. Malgré cela Welcome to Sarajevo est un film qu'il faut voir, ne serait-ce que pour mesurer le trajet des informations et le prix des images.Welcome to Sarajevo
    De Michael Winterbottom
    Avec Stephen Dillane, Woody Harrelson, Marisa Tomei
    Royaume Uni, 1996, 1h40.
    - Lire la chronique de Nine songs, 2005.
    - Lire la chronique de In this World, 2003.
    - Lire la chronique de Redemption, 2000.
    - Lire la chronique de With or Without You, 1999.
    - Lire la chronique de Wonderland, 1999.
    - Lire la chronique de Welcome to Sarajevo, 1998.
    - Lire un portrait de Michael Winterbottom publié sur Fluctuat.net en 1999

  2. Fluctuat

    Welcome to Sarajevo, quatrième opus de Winterbottom, est le fruit de sa deuxième collaboration avec son complice des premiers jours, Frank Cottrell Boyce. Tous deux ont travaillé à l'adaptation du livre de Michael Nicholson. Ce grand-reporter britannique avait en effet écrit L'Histoire de Natasha, d'après son expérience personnelle.
    Pendant son enquête à Sarajevo, il a rencontré cette petite orpheline âgée de huit ans. Malgré les nombreuses contestations, il décide de l'emmener loin des bombes et de l'adopter.
    Ce film est impressionnant par la virulence du propos et des images. Winterbottom nous montre le conflit Serbo-Croate comme s'il accomplissait un devoir de mémoire. Il transforme un savoir théorique reçu par nos journaux télévisés en une expérience sensible, fût-elle cinématographique.De l'hôtel où ils travaillent, les journalistes du monde entier traitent du conflit sous un même angle, dirigés par un producteur qui n'a d'yeux que pour l'audimat. Si le divorce du duc et de la duchesse d'York fait plus vendre qu'une vieille guerre, on préfèrera montrer les désolations des strass que les meurtrissures des yougoslaves. Michael, journaliste britannique, éprouve alors un sentiment d'ineptie face à l'inefficacité des témoignages, qu'il apporte au monde, au péril de sa vie. Révolté devant cette impuissance, il décidera de sauver Natasha des horreurs du conflit.Entre documentaire et pamphlet politique scénarisé, ce film allie l'expérience télévisuelle et cinématographique du réalisateur. Les images de reportage réels se mêlent à la fiction.
    S'il ne définit pas clairement son angle d'approche, tombant parfois dans la fiction documentaire, la volonté dénonciatrice de ce film est difficilement contestable. Cependant à trop prouver que les temps sont iniques, le réalisateur surcharge son film d'inutiles vindictes. Ainsi la musique, contrepoint humoristique, illustre de manière systématique les valses des politicards et des journalistes en déroute. Cette ironie pratiquée avec trop de systématisme et quand elle transforme ce film en clip vidéo, finit par énerver. Malgré cela Welcome to Sarajevo est un film qu'il faut voir, ne serait-ce que pour mesurer le trajet des informations et le prix des images.Welcome to Sarajevo
    De Michael Winterbottom
    Avec Stephen Dillane, Woody Harrelson, Marisa Tomei
    Royaume Uni, 1996, 1h40.
    - Lire la chronique de Nine songs, 2005.
    - Lire la chronique de In this World, 2003.
    - Lire la chronique de Redemption, 2000.
    - Lire la chronique de With or Without You, 1999.
    - Lire la chronique de Wonderland, 1999.
    - Lire la chronique de Welcome to Sarajevo, 1998.
    - Lire un portrait de Michael Winterbottom publié sur Fluctuat.net en 1999