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Bemani, une femme emprisonnée depuis 10 ans pour le meurtre de son mari, obtient enfin la liberté conditionnelle. Désormais, elle n’a qu’un but : revoir son fils dont elle a été séparée huit ans plus tôt. Elle se rend alors dans une casse automobile perdue au milieu de nulle part, où travaille son beau-frère. Porté par une image en noir et blanc qui colle parfaitement avec son récit froid et sombre, The Wastetown explore en finesse la place des femmes dans la société iranienne, et un rapport aux hommes uniquement basé sur la méfiance. Dans une intrigue qui prend (un peu trop) son temps, le film erre aux côtés de Bemani, qui ira de déceptions en trahisons dans un décors miséreux et délabré. Avec son deuxième long métrage (le premier, Panah, datant de 2017, n’est pas sorti en France), Ahmad Bahrami dresse un huis clos à ciel ouvert, dont aucune issue ne semble possible.