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Son ami depuis quinze ans, Diego Governatori consacre un documentaire à Aurélien, atteint du syndrome autistique d’Asperger. Et ce en lui donnant la parole pour qu’il raconte la rage qui l’anime, née de cette difficulté à incorporer les codes régissant les interactions sociales qui le condamne à une certaine solitude. Aurélien est volubile et Governatori capte la libération du chant de colère et d’espoir, toujours à bonne distance. Mais se révèle moins convaincant quand il s’essaie au symbolique : le parallèle entre ce qui se passe dans le cerveau d’Antoine et les taureaux qui déboulent dans les rues étroites de Pampelune lors des ferias est un brin balourd... Son geste cinématographique aurait mérité plus de radicalité ou de trouver une forme aussi convaincante que celle de Julie Bertuccelli dans Dernières Nouvelles du cosmos qui plongeait dans le quotidien d’une autiste devenue écrivain.