Le Secret de Charlie

Coincé entre un Ghost prépubère et un Sixième Sens pour ados, Le Secret de Charlie souffre de multiples défauts quasiment insurmontables : une photo dégoulinante qui ne s’épargne aucun cliché, un script mélo écoeurant et, surtout, des personnages inexistants. Charlie est noble. Il est valeureux. Et il est souvent humide. C’est bien le problème : si Zac Efron (qui retrouve son metteur en scène de 17 ans encore) a accepté ce rôle pour montrer qu’il était un véritable acteur, la teen idol, à part montrer ses pectoraux gonflés sous les embruns, n’a ici rien à jouer. Son regard bleu azur et son T-shirt mouillé feront sans doute craquer ses fans, mais en ce qui concerne sa crédibilité et sa carrière, un High School Musical 4 aurait finalement été beaucoup plus salutaire.

Culpabilité, sacrifice et rédemption sont au programme de ce mielleux mélo fantastique et aquatique, uniquement destiné à célébrer la joliesse et les abdos de Zac Efron.

En soi, l'acteur s'en tire honorablement. Le hic, c'est le film. Que de couchers de soleil dans ce mélo sirupeux, dont la love story dégouline de niaiserie et la réflexion post-mortem rappelle le pire de Marc Levy. Mauvais choix, Zac.

Il s’agit évidemment d’un énième manifeste au comédien destiné à des fans pas encore fanées par la vie. Elles n’auront de cesse de s’extasier sur un physique qui, mis en exergue de cette façon, ternit considérablement toute la crédibilité du jeune homme, pourtant pas pire comédien qu’un autre.
Au final, cet hymne à la vie, qui frise le subversif avec une scène d’amour - avant le mariage ( !)- dans un joli décor macabre, est un mélo héroïque dont, à plus de 16 ans, on se contrefiche éperdument au risque de se noyer dans l’ennui, mais qui, on l’imagine, saura parler aux collègiennes, amatrices de productions scolaires.