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Maître nippon (il a 83 ans), Yoji Yamada a réalisé plus de quatre-vingts films, pour la plupart inédits en France. Cette "Maison au toit rouge" devrait projeter un nouvel éclairage sur ce cinéaste influencé par Ozu dans sa manière de raconter des choses simples en économisant ses effets. Avec le portrait d’une bonne affectée au service d’une famille bourgeoise tokyoïte dans l’entre deux-guerres, Yamada décrit un monde disparu, rongé par le maintien des apparences et l’indéfectible croyance en un Japon hégémonique. Film à l’érotisme et à l’homosexualité latents, au pouvoir d’évocation comparable à celui d’une estampe, "La Maison..." déborde d’enjeux en apparence minuscules qui déclenchent des bourrasques intimes qu’on n’avait pas vu venir
Toutes les critiques de La maison au toit rouge
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Yamada signe un mélo poignant car tout en retenue. Mais il raconte aussi tout un pan de l'histoire japonaise peu traité au cinéma : les dix années de guerre avec la Chine (...) La manière dont Yamada joue avec la petite et la grande histoire révèle une magnifique leçon de cinéma, tout en modestie et flamboyance.
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On est étonné de ne pas avoir eu accès pendant si longtemps à un cinéaste d’une telle force (si l’on se fie à ce film-ci), qui dramatise les relations humaines avec une finesse et un tact déchirants. Superbe sens du détail. Complexité des sentiments et intelligence de la forme qui s’allient idéalement.
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Un mélo classique à la beauté plastique époustouflante, à la subversion subtile. Il exalte les passions, les mouvements du cœur, en même temps qu'il rappelle la montée des périls dans un pays en crise.
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Un récit fluide en flash-back, qui relie trois époques avec délicatesse. Et une mise en scène à l'élégance discrète, presque surannée.
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Avec sa réalisation épurée, composée en majorité de plans fixes et de flash back, "La Maison au toit rouge" dépeint avec intelligence et sensibilité une tranche de vie, au travers des affres de l’Histoire avec un grand H.
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Malgré son académisme, "La Maison au Toit Rouge" parvient à nous toucher par sa description précieuse d'une société japonaise finissante, et nous offre un instantané touchant d'un monde disparu, englouti par l'Histoire.
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Un film qui place en résonances la grande histoire et un secret d’amour.
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La grâce habite ce film empreint de nostalgie et de la culpabilité mystérieuse avec laquelle Taki vécut jusqu’à son dernier jour.
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Il faut reconnaître au vieux cinéaste un certain savoir-faire pour relater l’effroi avec délicatesse.
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L’ensemble (long) est malheureusement lesté par une mise en scène empesée, dévitalisée et banale à la fois, ainsi que par une dignité vaguement sénile.
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Une histoire d’amour qui finira évidemment mal, dans une mise en scène si plan-plan que l’on a un peu l’impression de se trouver face à une resucée nippone de la "Bicyclette bleue".