Indiana Jones 5
Disney/Lucasfilm

Cette course-poursuite ultra rythmée du Cadran de la destinée laisse espérer que James Mangold a capté l'esprit d'Indy.

Etrangement, il n'y a pas que Star Wars à la Star Wars Celebration. Si Lucasfilm et Disney ont convié les fans de la franchise dans l'Est de Londres (avec à la clé l'annonce de trois nouveaux films), Indiana Jones était l'autre héros de ce week-end. Indiana Jones 5 de James Mangold, qui sera projeté en avant-première au festival de Cannes, s'est dévoilé un peu plus à travers six minutes inédites, pour l'instant réservées au public de l'événement. Sans dévoiler le contexte de la scène, Mangold a envoyé cet extrait où Indy (Harrison Ford, of course), Helena (la filleule d'Indiana Jones, jouée par Phoebe Waller-Bridge) et un jeune garçon (Ethann Isidore, acteur franco-marocain qui pourrait bien être l'équivalent de Demi-Lune dans cette suite) sont dans un tuk-tuk lancé à pleine vitesse dans des ruelles étroites (l'action pourrait se dérouler à Casablanca, mais impossible de le certifier).

Objectif : mettre la main sur le fameux cadran de la destinée qui sert de MacGuffin au film, piqué par l'ancien nazi Jürgen Voller (Mads Mikkelsen). Un billard à trois bandes, puisque Voller tente de s'échapper en voiture, alors que l'ex d'Helena est lui-même à sa poursuite. Tout ce petit monde trace donc à une allure folle dans la ville, bousculant les passants et dérapant à chaque intersection. 

Hautement rythmée, la séquence encapsule à peu près tout ce qui fait l'intérêt d'Indiana Jones, à savoir un savant mélange d'action, d'aventure et d'humour : nos héros sautent de tuk-tuk en bagnoles et s'échangent le volant sans s'arrêter (au prix d'acrobaties à peine croyables), les méchants sortent les flingues, quelques vannes fusent, Voller se fait étrangler par son propre sac... Et James Mangold rejoue Le Mans 66 dans l'univers de l'archéologue, adaptant sa grammaire visuelle à la franchise avec un sens du timing épatant, mais sans jamais - tout à fait - copier Steven Spielberg. De l'énergie cinétique à l'état pur, légèrement désamorcée par des plans sur fonds bleus un peu trop visibles (le réalisateur jure ne pas avoir utilisé la technologie du Volume, qui consiste à diffuser les décors tout autour des acteurs sur des écrans à très haute définition). Mais si tout le film ressemble à ça, l'héritage est entre de bonnes mains.

Indiana Jones 5, alias Indiana Jones et le Cadran de la destinée, sortira le 28 juin au cinéma. Il sera projeté en avant-première le 18 mai au festival de Cannes, avec la présence d'une grande partie du casting sur le tapis rouge. Regardez la bande-annonce :