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Banal, le titre du nouveau long-métrage de Marco Tullio Giordana n’ameutera certainement pas les foules dans les salles obscures. Dommage. Car l’histoire sulfureuse signée par le réalisateur du film raconte la descente aux enfers d’une brillante actrice, Luisa Ferida, partagée entre deux hommes que tout oppose. Mais aussi les accusations de crimes de guerre, sans preuves réelles, dont la comédienne et l’un de ses amants ont fait les frais. Un sujet lourd pour un film tout en finesse. Derrière le personnage de la somptueuse actrice, interprétée avec brio par Monica Bellucci, se cache en fait l’image d’une Italie qui hésite entre le fascisme et la démocratie. Pas un soupçon de manichéisme dans ce drame historique extrêmement bien mené.
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Après le très raté Une fois que tu es né, Giordana revient à la fresque historique qui avait fait sa gloire. Une histoire italienne a donc avoir avec Nos meilleures années, longue et brillante promenade intime, très bien écrite, sur l'Italie de l'après-guerre. Cette fois, c'est le régime de Mussolini qu'il ausculte de sa caméra ici trop paresseuse, à travers deux stars de cinéma qui, sans faire preuve de convictions profondes, finiront assassinées par des partisans.
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