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Comme Chabrol, Usmonov se méfie de la psychologie. Il laisse les objets et les décors parler à la place des personnages : un intérieur triste en dit plus long sur la solitude de Chollet que n'importe quel autre discours ; la mine sévère d'Eve dévoile son mal-être. Ce non-dit permanent oblige le spectateur à interpréter et à conjecturer jusqu'au dernier plan, aussi sec que bouleversant. Parfaite en femme fatale désincarnée, Lea Seydoux tient là le premier grand rôle adulte de sa jeune carrière, face à un Olivier Gourmet une nouvelle fois désarmant de complexité.
Toutes les critiques de Le Roman de ma femme
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Un troublant portrait de femme pour un polar qui ne l'est pas moins.
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Pour son premier film tourné en France, Djamshed Usmonov s’aventure dans les terres d’Hitchcock et de Simenon. Le résultat séduit et convainc.
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Une intrigue arachnéenne emprisonne dans une toile délétère l’épouse d’un homme d’affaires disparu criblé de dettes et l’avocat de celui-ci. Suspense que le cinéaste tadjikistan ("Pour aller au ciel il faut mourir" et de "l’Ange de l’épaule droite") orchestre en se focalisant avant tout sur les rapports de force des personnages, leur opacité de façade et sur une ambiance bourgeoise et provinciale, assez proche des romans de Simenon. Un jeu du chat et de la souris servi par une mise en scène élégante et épurée, tout en ambiguïté sentimentale et tension sexuelle refoulée.
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le film entier pâtit d'une extrême artificialité. D'une laideur esthétique qui renvoie aux plus plates dramatiques télévisuelles, le film aligne un scénario tiré par les cheveux, des personnages sans consistance, des dialogues ineptes, des scènes vidées de leur substance.
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Une intrigue alambiquée pour un film atone, qui remixe les poncifs du genre.