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Nul apitoiement dans cette radioscopie menée tambour battant. (...) La folle course de Majoul, obsédé par l'idée de retrouver les siens, s'accompagne d'une suite de scènes hétéroclites, bourrée d'humour et d'énergie.
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Un film qu'on suit comme un vrai-faux reportage télé consacré à la Révolution marocaine.
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À la manière d'un reportage, “C'est eux les chiens” suit les errances d'un homme, libéré après 30 ans d'emprisonnement, et s'impose comme une terrible radiographie d'un Maroc sous tension.
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Un film en mode "rushes" qui aurait pu devenir rapidement insupportable… Et c’est tout l’inverse qui se produit. A caméra embarquée, spectateur embarqué lui aussi, tout se tient, rien n’est gratuit ou exagéré.
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Là réside la force du film qui, sans manquer d'empathie, ni de gravité, s'autorise des incursions dans la comédie. On s'amuse beaucoup des décalages entre passé et présent. L'humour dont déborde ce témoignage bouillonnant sur le « printemps arabe » n'en édulcore pas sa portée politique et sociale. Au contraire. Le réalisateur stigmatise la télévision et son impact sur ses concitoyens. Objet de fascination, car synonyme d'élévation sociale, le médium est aussi celui par lequel « 404 » rattrape le temps. La roue qu'actionne le naufragé métaphorise une histoire en marche. Un symbolisme que vient étoffer une fin splendide où l'intelligence, l'ironie douce et l'humanité du réalisateur transparaissent.
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Comédie au fond tragique, "buddy-movie" à la sauce Cassavetes, "C’est eux les chiens" mitraille de l’image et des idées – sur la société marocaine, sur nos mondes déséquilibrés (avant d’être jeté en prison, le héros était parti chercher des petites roues pour le vélo de son fils…), sur ce qu’on hurle et ce qu’on tait. On en sort… révolutionnés.
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Un film aux airs de making-of qui n’empêche pas d’en faire une œuvre superbe et à part entière à la fois !
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Produit par Nabil Ayouch, ce long métrage écrit et réalisé par le cinéaste marocain Hicham Lasri est un cri filmé dans une belle franchise, certes parfois un peu anarchique –les cadres sont souvent bousculés par les conditions de tournage –, mais qui atteint son but : nous faire partager le destin et l’histoire d’un pays.
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C’est eux les chiens, «documenteur» foisonnant et passionnant qui suit les pas de cet homme paumé avec l’aide d’une fausse équipe de télévision.
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Constat alarmant sur l’état du Maroc contemporain, C’est eux les chiens bénéficie d’une interprétation de premier plan, mais pâtit d’un postulat stylistique un peu trop fabriqué.
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"C’est eux les chiens" télescope habilement les révoltes du passé et celles à venir, tout en menant un vrai travail réflexif sur les trous de la mémoire collective.
La critique complète est disponible sur le site Critikat.com
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Maladroit mais intéressant.
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le film peine à trouver son équilibre entre la comédie et la tragédie humaine, la première parasitant la force de la seconde et affaiblissant l'interprétation, pourtant poignante, de Hassan Badida.
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L'ensemble donne une peinture ironique et désabusée de deux révoltes étrangement semblables. Un film expérimental.
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e road-movie halluciné dans les rues de Casablanca raconte l'improbable association d'une équipe de télé en quête de sensations et d'un homme emprisonné lors des émeutes du pain en 1981. A sa façon brouillonne, Hicham Lasri replace les récentes révolutions arabes dans une perspective historique.
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Le casting d’amateur est surprenant, avec une mention spéciale pour Hassan Badida (Majhoul 404) qui est brillant. Il a d’ailleurs reçu le prix de la meilleure interprétation masculine au dernier festival de Rabat, mérité. C’est eux les chiens est aussi une traversée de Casablanca loin des clichés touristiques, une plongée intime dans la population marocaine et en somme un témoignage historique que l’on aurait certainement voulu plus dense.
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Lasri porte certes un regard dynamique sur le monde qui l’entoure (ce qui n’est pas rien vu le niveau actuel du cinéma marocain), mais cette intensité documentaire se trouve encore largement empêchée par son obsession à se regarder lui-même en train de filmer.