The Time Traveler’s Wife
HBO

Le couple Theo James / Rose Leslie nous embarque dans une romance temporelle un peu décousue mais émouvante. Un mixe des genres original.

Doc Brown pourrait s'en arracher les quelques cheveux blancs qu'il lui reste. Pas de DeLorean ici. Et pourtant, dans The Time Traveler’s Wife - diffusé à partir d'aujourd'hui sur OCS - Henry DeTamble voyage dans le temps. Comment ? Pourquoi ? Il n'en sait rien. Mais depuis qu'il est tout petit, il se retrouve transporté de manière inopinée dans le passé, avant d'être ramené dans son présent de façon aussi abrupte. Une sorte de dérèglement génétique, avec lequel sa femme, Claire, doit vivre depuis des années. Depuis qu'elle a 6 ans en fait, car Henry est - involontairement - allé rendre visite à sa future épouse, dans le passé, à de nombreuses reprises. Claire a grandi en sachant qu'elle allait se marier avec ce voyageur temporel. Pourtant, leur "véritable" première rencontre, 14 ans plus tard, est particulièrement ratée...



Après Hors du temps, le film de 2009 porté par Eric Bana et Rachel McAdams, voilà une nouvelle adaptation du livre d'Audrey Niffenegger, Le Temps n’est rien (paru en 2003). Cette fois, ce sont Theo James et Rose Leslie qui se courtisent à travers le temps. Leur alchimie est loin d'être évidente, et le mannequin révélé dans la franchise Divergente peine à donner vie aux multiples Henry (il y en a souvent deux côte à côte, réunis au même instant). Mais en face, Rose Leslie est toujours aussi pétillante. L'ancienne de Game of Thrones, qui brillait encore en début d'année dans Vigil, déborde d'une énergie facétieuse terriblement attachante. Elle fait une Time Traveler’s Wife à laquelle on finit par s'identifier, pour peu qu'on lui laisse un peu le temps d'exister.

Parce que Henry prend, évidemment, beaucoup de place. Et la narration est, il est vrai, quelque peu décousue, pour ne pas dire un brin fastidieuse. Steven Moffat, le créateur de Sherlock, qui a déjà largement jonglé avec le temps dans Doctor Who, grippe parfois sa romance dans les rouages d'un concept assez lourd et qui n'arrive pour autant jamais vraiment à initier une réflexion solide sur le destin, le libre arbitre ou le fameux effet papillon.

A l'arrivée, The Time Traveler’s Wife n'est pas aussi brillante qu'elle l'ambitionne, mais la série s'apprécie comme une grande histoire d'amour de science-fiction, du genre qui réjouira sans aucun doute ceux qui ont adoré le film de Richard Curtis, Il était temps (2013).