Barry Keoghan : "J’ai dû renoncer à Gladiator 2 parce que j’étais engagé sur Bird"
Ad Vitam/Abaca/Paramount

"Parce que j’étais engagé sur Bird", nous explique l'acteur du nouveau film d'Andrea Arnold. "Je suis fan de Ridley Scott, mais il faut parfois faire des choix."

Barry Keoghan, excellent dans Mise à mort du cerf sacré ou Les Banshees d'Inisherin, est la star de Bird, le nouveau film d’Andrea Arnold (American Honey, Cow) qui se déroule dans un quartier populaire du Sud-Est de l’Angleterre. Nous l'avions rencontré au moment de sa présentation à Cannes, en mai dernier.

Bird: Intrigant et vibrant, Andrea Arnold à son meilleur [critique]

Ça fait quoi de revenir à Cannes, 7 ans après Mise à mort du cerf sacré, le film qui vous a révélé ? 

Oui, on peut dire que je suis né à Cannes en tant qu’acteur. Le Cerf sacré tient une grande place dans mon cœur. Yorgos (Lanthimos) c’est le boss. Je vais aller voir son nouveau film, Kinds of Kindness, tout à l’heure. J’aimerais tourner à nouveau avec lui. Avec Christopher Nolan ou Andrea Arnold, ça fait partie des réalisateurs pour lesquels je dirai oui les yeux fermés. J’ai une telle confiance en eux que ça me permet d’explorer de nouvelles facettes de moi en me sentant protégé. Il faut pouvoir devenir vulnérable pour toucher la vérité dans une performance. 

C’était un rêve pour vous de travailler avec Andrea Arnold ? 

Bien sûr ! Je l’avais dit dans des interviews. Je n’ai même pas lu le script quand l’opportunité s’est présentée. J’adore l’aspect documentaire qu’on retrouve dans son cinéma, elle met tellement de vérité dans sa façon de parler des classes populaires. Je me reconnais beaucoup dans ce qu’elle fait. J’ai dû renoncer à Gladiator 2 parce que j’étais engagé sur Bird, les plannings se chevauchaient. Je suis fan de Ridley Scott, mais quand on est acteur il faut parfois faire des choix. 

Bird d'Andrea Arnold
Ad Vitam

Votre personnage, Bug, ressemble à un mauvais père. Il a deux enfants ados alors qu’il n’a pas 30 ans, il est bardé de tatouages, vit dans un squat… Mais c’est plus compliqué que ça. 

Il ne faut pas juger un livre à sa couverture. Ce n’est pas parce qu’on évolue dans tel environnement ou qu’on a telle apparence qu’on est un mauvais père. Les plus grands battants, les meilleurs mères viennent de ces endroits où on n’a rien. 

Comme dans tous les films d’Andrea Arnold, la musique est omniprésente dans Bird. Et il y a même une blague sur "Murder on the Dancefloor", qui était au cœur d’une scène culte de Saltburn, où vous partagez l’affiche avec Jacob Elordi. 

Il y avait toujours une énorme enceinte sur le plateau, elle adore ça. C’est génial, la musique fait passer le temps plus vite. La référence à "Murder on the Dance Floor" c’est une idée d’Andrea, elle a ajouté ça après Saltburn. Les univers se croisent et je trouve ça très drôle. 


Barry Keoghan en Ringo Starr dans le film sur les Beatles de Sam Mendes ?