- Fluctuat
Seul au monde, titre explicite mais qui dénote aussi l'état d'esprit dans lequel baigne sans cesse le spectateur. Monument d'ennui, interprétation très Actors studio, mise en scène inexistante. Autant dire que le metteur en scène de Retour vers le futur se surpasse encore une fois dans la médiocrité...
Tom Hanks (co-producteur du film) joue le rôle d'un gestionnaire d'une prestigieuse compagnie aérienne qui par malchance échoue sur une île déserte après le crash de son avion. Abandonné de tous, y compris de sa fiancée qui le croit mort, il se rend progressivement compte de l'ampleur du drame qu'il vit : il est - comme le dit Zemeckis - seul au monde ! Le film est divisé en trois parties (Présentation sociale et intime du personnage/Errance sur l'île/Retour parmi les siens) de facture inégale mais qui ralentissent la construction narrative pour mieux explorer les quelques thèmes voulus par les auteurs : individualisme/richesses de la nature/peur de la solitude.Toutes ces pistes de lecture ne donnent pas - au final - un film vraiment entraînant. Pire que cela, le spectateur est sans cesse partagé entre un épisode de "Chasse, pêche et nature en Malaisie" et une séance de répétitions de l'Actors studio. Tom Hanks surjoue chaque scène et essaie tant bien que mal de faire passer quelque émotion. Autre point important : le rapprochement avec les pérégrinations de Robinson Crusoë n'est pas fortuit. Et de ce fait, nous devinons une séquence à l'avance toutes les épreuves que traversera Hanks durant son lent calvaire de près de quatre ans (Chercher de la nourriture/Faire du feu/Philosopher pour ne pas s'ennuyer). Il n'y a rien à dire sur ce film, rien à écrire qui d'intéressant. Ce film est inutile.Seul au monde
De Robert Zemeckis
Avec Helen Hunt, Tom Hanks
Etats Unis, 2000, 2h23.