Toutes les critiques de Des Lendemains qui Chantent

Les critiques de Première

  1. Première
    par Isabelle Danel

    En 2002, dans l’isoloir, Léon hésite. Il se remémore la victoire de Mitterrand en 1981, sa rencontre avec Noémie, son boulot de journaliste et la vie qui a changé, effectivement. Ce premier long métrage de fiction d’un documentariste prolifique est une belle et bonne surprise. Il revisite une époque récente de la France et du socialisme avec une connaissance aiguë de tous les tenants et les aboutissants, une utilisation amusante des archives télévisées et beaucoup d’enthousiasme, d’ironie et de verve. C’est un portrait de groupe sur plus de vingt ans, sur fond d’évolution de la classe politique, des médias (la vision de Libération ou des interviews branchées façon Minitel est aussi drôle que terrible) et des mœurs. Et le vertige nous prend car le changement, dans tous ces domaines, est palpable. Même si ce n’est pas celui espéré. Les personnages sont typés (le journaliste de gauche, l’énarque, le communiquant, le touche-à-tout de génie), très bien écrits et interprétés avec panache et fantaisie par Pio Marmaï, Laetitia Casta, Gaspard Proust et Ramzy Bedia. C’est triste et gai, comme une comédie italienne, mais c’est français et très réussi.

Les critiques de la Presse

  1. Version Femina
    par La rédaction de Version Fémina

    Bien écrit, ce portrait de la génération Mitterrand est aussi documenté que drôle, (im)pertinent et vivant.

  2. Télé loisirs
    par Gwénola Trouillard

    Nourri d’archives télé et de slogans de l’époque, "Des lendemains qui chantent" joue sur la fibre nostalgique pour revisiter avec humour les espoirs déçus de la gauche et les années Bling-Bling incarnées par Bernard Tapie : entre Touche pas à mon pote, les playmates du Collaro Show et les interviews impertinentes d’Ardisson.

  3. A voir à lire
    par Virgile Dumez

    Les années 80-90 pour les Nuls ou comment revenir sur cette période de compromission de la gauche qui participe à l’essor du capitalisme-roi dans une comédie générationnelle sympathique, mais parfois trop caricaturale et superficielle. Pour pouvoir vraiment traiter un sujet aussi vaste, il aurait sans doute fallu oser la fresque de plus de deux heures afin de donner une réelle épaisseur aux caractères, juste esquissés ici. A cela, il faut ajouter une réalisation fonctionnelle qui ne cherche aucunement la prise de risque. Au moins Nicolas Castro a-t-il le mérite de nous amuser durant la projection. On aurait simplement aimé un peu plus de fonds dans un ensemble fun, mais un brin superficiel.

  4. Le Parisien
    par Alain Grasset

    Même si elle aurait pu être plus incisive, cette comédie est bien écrite, souvent drôle et très attachante.

  5. Gala
    par Camille Choteau

    A travers l'itinéraire de deux frères incarnés par Pio Marmaï et Gaspard Proust (beau duo), il nous offre une fresque politique et sociale à la fois tendre et sans complaisance. Personne n'est épargné : des enthousiastes de 1981 à la gauche caviar, en passant par les communicants triomphants. Intéressant.

  6. Télé Star
    par Paul Guermonprez

    Parsemée d'images d'archives qui ajoutent à l'authenticité, cette comédie dramatique caustique aux airs de fresque générationnelle souffre d'une mise en scène un peu raide. Mais les personnages sont bien dessinés et l'interprétation pleine de sensibilité.

  7. Nouvel Obs
    par Sophie Grassin

    Nicolas Castro cite Truffaut ("Les films sont plus harmonieux que la vie") et brasse vingt ans de gauche dans cette comédie sans prétention produite par l'équipe du "Nom des gens". Ce n'est pas de la cavalerie légère (au hasard, les scènes à peine caricaturales au journal "Globe" ou au "Nouvel Obs"), mais ceux auxquels Aldo Maccione ou le surnom de "Tonton" disent encore quelque chose s'amuseront.

  8. StudioCiné Live
    par Thierry Chèze

    Un premier long au scénario superficiel. (...) Nicolas Castro ne montre que l'écume et les clichés, la faute à un scénario peu creusé et en dépit d'un Pio Marmaï, qui, avec Maestro, confirme son retour au premier plan.

  9. Le Monde
    par Thomas Sotinel

    L'ambition du projet contraste cruellement avec la banalité des moyens employés, qui rappellent souvent les séries familiales de la télévision française. Reste un emploi insolent des archives de ladite télévision.

  10. Télérama
    par Nicolas Didier

    Le réalisateur prend le parti d'inclure beaucoup d'images d'archives. On voit dialoguer, à travers un montage assez maladroit, des personnalités qui ont infléchi la ligne politique du PS avec Pio Marmaï. Or la petite histoire du film est vite écrasée par celle, plus grande, qu'il veut chroniquer, et l'intrigue amoureuse reste insignifiante.