Le même corps est retrouvé à quatre époques différentes : une enquête à travers le temps qui cherche à copier Dark, sans en avoir tout à fait la profondeur.
Le succès planétaire de Dark a visiblement laissé des traces chez Netflix, au point de devenir une sorte de prototype de ce que devrait être une série de science-fiction sur la plateforme (pour le dire vite : gros mystère, grosse catastrophe, du voyage dans le temps et pourquoi pas dans des mondes parallèles). Pas plus tard que l’année dernière, ses créateurs cherchaient à recréer le miracle – sans succès, cette fois – avec 1899. Et voici donc que débarque Bodies, adapté d’un comic-book du même nom, aux prémices intensément « darkiennes » : quatre policiers londoniens, vivant à des époques différentes (1890, 1941, 2023 et 2053), découvrent le même corps dans une ruelle : celui d’un homme d’une trentaine d’années, dont l’œil a été traversé par une balle qui devrait toujours être logée dans son crâne. Mais la munition est inexplicablement introuvable.... Comment est-ce possible ? Et qui est le meurtrier ? Il faudra au moins une enquête étalée sur plus de cent soixante ans pour avoir la réponse…
Stephen Graham en majesté
Ultra intrigante dans ses deux premières heures où l’on passe d’une timeline à une autre, Bodies s’essouffle terriblement à mi-parcours (trois épisodes qui cherchent à complexifier l'intrigue et à donner de l'épaisseur aux personnages sans réellement y parvenir), avant de retrouver une certaine fougue dans sa conclusion. Difficile d'en dire plus sans spoiler, mais sachez qu'il faudra avaler quelques couleuvres pour pleinement apprécier cet objet mettent le paradoxe du grand-père à rude épreuve. Cependant, reconnaissons à la série de savoir distiller ses indices et autres coups de théâtre avec un savoir-faire indéniable. Surtout dans les scènes où Stephen Graham, magnétique comme à son habitude, élève un niveau de jeu parfois balbutiant.
Bodies, créée par Paul Tomalin, avec Stephen Graham, Amaka Okafor, Kyle Soller… À voir sur Netflix, huit épisodes.
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