Quelle star de cinéma a osé hurler sur Rebecca Ferguson ?
Abaca

"Tout d'abord, oui, j'ai bien apprécié tout ce bordel", rigole la comédienne de Dune 2.

Fin février, alors qu'elle était en pleine promotion de la deuxième partie de Dune, Rebecca Ferguson a expliqué qu'un(e) collègue lui avait hurlé dessus en plein tournage. Sans citer de nom, elle détaillait avoir été choquée par ce comportement d'une personne assez célèbre pour être numéro 1 sur la liste de casting le jour du tournage d'un blockbuster, qu'elle ne cite pas non plus.

Si elle excluait d'emblée Hugh Jackman et Tom Cruise, avec qui elle a collaboré à plusieurs reprises, cette déclaration choc avait entraîné de nombreuses spéculations, poussant par exemple son partenaire de Hercule (2014), Dwayne Johnson, a prendre publiquement sa défense. Idem pour Emily Blunt, avec qui elle a joué dans La Fille du train, en 2013. Pouvait-il s'agir de l'un d'eux ? Ou de Michael Fassbender, avec qui elle a tourné dans The Snowman (2017) ? Ou alors d'Ewan McGregor, qu'elle a affronté dans Doctor Sleep (2019) ? Peut-être n'est-il plus là pour se défendre ? Lors du tournage de Hercule, elle avait notamment tourné en compagnie de John Hurt, décédé en 2017.

"J'ai fait un film avec une personne complètement stupide en guise de co-star, détaillait-elle. Je ne dirai pas qui c'est, mais ce n'est pas Hugh Jackman. Ni Tom Cruise. C'était sur un film d'il y a quelques années, je tournais beaucoup à l'époque. Et cette personne avait si peu de confiance en elle, elle était si en colère de ne pas réussir à sortir ce qu'elle voulait pour cette scène... et moi, je me sentais vulnérable à ses côtés. J'avais peur, et elle m'a hurlé dessus. Et comme cette personne tenait le rôle principal (elle détaille que l'actrice ou acteur était n°1 sur la liste du casting), je n'avais aucun sas de sécurité, personne ne m'a soutenue quand j'ai quitté le plateau en pleurs. Cette personne a osé me regarder droit dans les yeux devant une équipe de tournage entière pour me dire : 'C'est ce que tu appelles être actrice ? C'est avec ça que je dois travailler ? C'est quoi ce bordel ?' Le lendemain, je suis arrivée sur le plateau et je lui ai dit : 'Dégage de mon plateau.'

C'est la première fois que j'en parle, je me souviens que j'étais effrayée. Je fixais cette personne en lui disant qu'elle pouvait dégager, que je ne lui parlerais plus jamais. Un des producteurs est venu me voir pour m'expliquer que je ne pouvais pas agir comme ça avec la célébrité n°1 du film, alors j'ai demandé à ce qu'elle se tourne, afin que je puisse dire mes répliques dans son dos. C'est ce que j'ai fait.

En vous le racontant, je me souviens à quel point j'avais peur, et je me disais aussi : 'Non, ça ne devrait pas se passer comme ça.' J'en ai parlé au réalisateur à l'époque, qui a reconnu qu'il ne prenait pas assez soin de son équipe pour aller dans le sens de cette star, qui était trop instable. Je me suis sentie mieux après ça. Mais j'avais mis tellement de temps à arriver à ce moment...

Et donc, cette personne, c'est... Non je rigole. En plus, les gens changent, on évolue. Vous voyez ce que je veux dire ? Le truc, c'est que maintenant, je me sens super en sécurité quand j'utilise ma voix."

Avant-première parisienne de Mission : Impossible 6 :  Rebecca Ferguson charme ses fans
Abaca

Rebecca Ferguson à l'avant-première de Mission : Impossible Fallout (juillet 2018)

Au fond, cette anecdote n'a pas été racontée pour chercher qui était le coupable : la comédienne tentait d'expliquer que ce mauvais souvenir l'avait aidée à "imposer sa voix" à Hollywood.

"Je n'ai pas peur d'utiliser ma voix, de dire ce que j'ai à dire, expliquait-elle aussi. Ni des conséquences que cela pourrait avoir. Que ce soit à propos de politique, d'égalité des sexes, des genre... peu importe, l'important c'est d'être passionné par ce que vous dites et d'écouter les gens autour de vous. J'ai utilisé ma voix, notamment sur des plateaux, pour que les gens se sentent en sécurité."

Interrogée à ce sujet dans l'émission de Sirius XM, Rebecca Ferguson avoue qu'elle ne "s'attendait pas" à ce que cette déclaration fasse autant de bruit. Puis la comédienne de 40 ans reconnaît, amusée, avoir "plutôt apprécié tout ce bordel".

"J'ai réalisé avec tout ça qu'à l'âge que j'ai aujourd'hui -21 ans- tout cela n'a pas d'importance. Je suis persuadée que je suis plus ouverte qu'avant, je connais aussi mes limites. Vous savez, le but de cet entretien, ce n'était pas de trouver la personne. Bien sûr que ça, ça va intéresser les gens. Pourtant, j'étais intéressée par la question, c'était une très bonne réflexion : y a-t-il eu à un moment donné de votre carrière où vous avez été traitée d'une telle façon que vous avez décidé -en tout cas c'est comme ça que je l'ai compris, moi- que vous vouliez changer, que vous n'accepteriez pas un tel traitement ? Il était clair pour moi que le fait de travailler avec cette personne correspondait précisément à cela.

Après cette interview, j'ai reçu des coups de fil de collègues incroyables avec qui j'avais travaillé qui me demandaient : 'Tu sais ce que tu as fait, n'est-ce pas ?' Et je me disais : 'Oh, mon Dieu, non !' Je n'y avais pas réfléchi. Mais bon, ce n'est pas vraiment moi la responsable, en toute honnêteté. Je m'en fiche. Je me dis : 'C'est mon histoire, et si on est une bonne personne alors il ne faut pas se soucier de choses comme ça.'"

Le journaliste rigole alors en disant : "En fait, cette personne, c'était Meryl Streep et tout le monde le savait !", ce à quoi Rebecca Ferguson répond en rigolant : "Zut !"

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