Il y a vingt ans, le trublion hollandais Paul Verhoeven mettait un upercut à l'industrie du divertissement américain.
Après le triomphe de Basic Instinct en 1992, le grand Paul Verhoeven était attendu au tournant avec son film suivant.
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Après avoir retravaillé un scénario du sulfureux Joe Eszterhas, le réalisateur néerlandais enrôla deux jeunes actrices méconnues - Elizabeth Berkley (la Jessica Spano de Sauvés par le Gong) et Gina Gershon (avant Bound et Volte/Face) - pour incarner les deux anti-héroïnes de son projet, véritable portrait au vitriol de l'american dream.
Lui, l'exilé hollandais débarqué à Hollywood, le poil à gratter du septième art, le trublion cinyque, livra en 1995 l'exaltant Showgirls, exceptionnel regard sur le parcours d'une girl next door qui suit une trajectoire rectiligne - pute, puis strip-teaseuse, puis danseuse dénudée, avant d'aller tenter sa chance à Hollywood - pour un chef-d'oeuvre littéralement défoncé par la critique à sa sortie.
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Choqué par la nudité omniprésente, le mauvais goût des situations et la vulgarité de l'ensemble, les critiques de l'époque n'avaient pas été sensible à ce portrait hors-norme, dont la forme répond au fond, et qui voit un gros pouce gratter pendant 135 minutes tout ce que Las Vegas a de brillant, faisant sauter en mille morceaux les éclats lumineux qui recouvrent la misère.
Misère sexuelle, misère sociale, misère humaine, qui voit des filles par centaines débarquer et monnayer leur corps pour une seconde de célébrité et de gloire.
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Une gloire que le cinéaste a définitivement atteinte avec ce film mal-aimé devenu aujourd'hui un classique.
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