"On aime la générosité de Tonie Marshall avec ses personnages", écrivait Première en 1999.
Arte rend hommage ce soir à Tonie Marshall, la réalisatrice disparue la semaine dernière, en diffusant son joli succès de 1999, Vénus beauté (institut). La chaîne propose aussi le film en replay pendant une semaine, jusqu'au 22 mars. Vénus beauté (institut) est une comédie dramatique portée par d'excellentes actrices, qui a reçu quatre César (meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur espoir féminin -pour Audrey Tautou- et meilleur scénario). L'histoire ? Nadine (Bulle ogier) dirige le "Vénus Beauté", un salon de beauté parisien comme tant d'autres, où viennent se faire huiler, pétrir, épiler ou dérider tous les êtres qui ne jurent que par la splendeur de leur épiderme. Elles sont trois à assister Nadine : Samantha (Mathilde Seigner), Marie (Audrey Tautou) et surtout Angèle (Natalie Baye), qui s'investit complètement dans son travail, au point de réduire sa vie privée au minimum vital. Il est vrai qu'Angèle n'attend plus rien des hommes, sinon quelques minutes de plaisir avec des inconnus rencontrés par hasard. La situation n'est guère plus brillante pour ses collègues. Samantha change régulièrement de partenaire, et Marie ne parle que de ses parents. Un jour, un jeune homme aborde Angèle dans un café...
Mort de Tonie Marshall, la seule réalisatrice césariséeLe film avait charmé Gilles Verdiani à sa sortie. Voici un extrait de sa critique publiée dans Première : "Vénus beauté (institut) est un film séduisant. Plus encore que l'idée d'institut de beauté comme microcosme de la féminité, on aime la générosité de Tonie Marshall avec ses personnages, de la jeune fille (Audrey Tautou) séduite par le vieux libertin (Robert Hossein) à la tombeuse trop fragile (Mathilde Seigner). Et, bien sûr, son (auto?)portrait d'une femme mûre, audacieuse et tenace que Nathalie Baye impose avec finesse. Dans la confusion des mœurs, face à l'ultramoderne solitude, cette tolérance est profondément attachante."
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