En Espagne, dans la série des grands succès publics récents, il y a eu L’Orphelinat, REC ainsi que sa suite – sorti au début du mois – qui a enregistré un démarrage fracassant. Ils sont quelques films comme ça à revaloriser la production nationale et à concurrencer un marché très majoritairement américain. Dernier film en date rencontrant les faveurs du public : Agora, nouvelle réalisation d’Alejandro Amenabar, l’un des metteurs en scène espagnols les plus populaires aujourd’hui. Avec Ouvre les yeux et Mar Adentro, Amenabar s’est imposé comme un incontournable du cinéma espagnol. Alternant productions espagnoles et films internationaux (Les Autres), le réalisateur a acquis une notoriété solide à l’étranger. Son dernier film, Agora, était présenté en mai dernier au festival de Cannes en compétition. Habituellement chouchou des festivals, Amenabar n’a pourtant pas convaincu le jury de la Croisette. Ce qui n’a en rien influé sur le devenir du film en salles : Agora est actuellement le nouveau phénomène du box-office espagnol. Diffusé sur 473 écrans, le film récolte déjà 5,2 millions d’euros de recettes. Il est le quatrième film espagnol de l’année à se hisser en tête du box-office à sa sortie (le 9 octobre). Il faut dire qu’il ne s’agit d’une production lambda : Amenabar avait à sa disposition à budget record (73 millions d’euros). De fait, Agora est d’ores et déjà considéré comme l’événement cinématographique de l’année en Espagne. Pour les besoins de cette fresque historique dantesque, le réalisateur a fait appel à une distribution internationale : Rachel Weisz (The Constant Gardener), le français Michel Lonsdale (fidèle de Jean-Pierre Mocky) ou encore Oscar Isaac (La Nativité). Le scénario en quelques mots : IVème siècle après Jésus-Christ. L'Egypte est sous domination romaine. A Alexandrie, la révolte des Chrétiens gronde. Réfugiée dans la grande bibliothèque, désormais menacée par la colère des insurgés, la brillante astronome Hypatie (Weisz) tente de préserver les connaissances accumulées depuis des siècles, avec l'aide de ses disciples. Parmi eux, deux hommes se disputent l'amour d'Hypatie : Oreste (Isaac) et le jeune esclave Davus (Max Minghella), déchiré entre ses sentiments et la perspective d'être affranchi s'il accepte de rejoindre les Chrétiens de plus en plus puissants... Il faudra attendre le 6 janvier 2010 pour découvrir cette fresque d’ambition hollywoodienne. Mais soyez désormais certains qu’il n’y a pas que Pedro Almodovar de l’autre côté des Pyrénées.Voir la bande-annonce d’Agora http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Video/Rachel-Weisz-part-en-Egypte-dans-Agora-bande-annonce/%28gid%29/1982218
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