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Snowpiercer – Le Transperceneige devrait marquer l’histoire du cinéma SF. À dire vrai, le film ne ressemble à rien de connu. Les séquences liminaires peuvent évoquer des standards comme Soleil vert
(Richard Fleischer, 1974), la suite, plus du tout. La représentation cauchemardesque du futur que proposait la bande dessinée d’origine faisait déjà froid dans le dos. Bong Joon-ho lui apporte un traitement unique. De Memories of Murder à Mother, en passant par The Host, le réalisateur a déjà prouvé par le passé qu’il savait véhiculer des émotions contradictoires dans une même scène. Il offre ici un film somme jamais sur des rails qui, au gré des différents compartiments, fait voyager d’une tonalité à une autre (du bouffon au tragique, du gore à la farce), d’un pays à un autre. Le cinéaste sud-coréen sidère autant par sa direction d’acteurs (Tilda Swinton, démentielle en créature-sbire) que par ses idées de mise en scène (mouvements de caméra, gestion de l’espace). La seule faiblesse réside peut-être dans le twist final, qui nous renvoie à des digressions verbeuses façon Matrix Reloaded sur le Créateur, le sens de la vie, notre condition de Sisyphe, etc. Mais pas d’accident ferroviaire pour autant : à l’instar des superproductions SF de Paul Verhoeven dans sa période hollywoodienne, les moyens colossaux ne brident jamais la folie baroque, le goût du mystère, les visées poétiques et la liberté d’un artiste qui, derrière les oripeaux du genre, balance une méchante parabole politique.
Toutes les critiques de Snowpiercer : le Transperceneige
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Bong Joon-ho dépeint la cruauté de l'humanité, lors d'une scène de massacre sanglante plongée dans le noir, tout en s'attardant sur sa beauté, en filmant d'incroyables séquences oniriques de la traversée du train. Entre cynisme et lyrisme, le réalisateur ouvre une troisième voie, intense et passionnante.
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La société y est perçue subjectivement comme un cruel surmoi maternel déterminant le sort des individus. On passe du macrocosme (la civilisation) au microcosme (le train) comme on passe d'un collectif social à la psyché. Quelle mégaproduction hollywoodienne pourrait rivaliser avec cette alliance d'intelligence et d'exultation angoissée ?
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Le film fonctionne comme un entonnoir avalant les concepts et les images, qu’il malaxe et recrache en série de sculptures oniriques d’une terrifiante ambiguïté. La collision entre cabaret brechtien et jeux vidéo, gesticulations d’apparatchiks réchappés du cauchemar stalinien et slogans néoconservateurs («Know your place ! Keep your place !», vociférés au mégaphone par Tilda Swinton, déchaînée en clone de Margaret Thatcher), charge communarde et répression impitoyable, les conflits anciens, viennent submerger l’investigation futuriste et la corroder de l’intérieur.
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La violence des combats qui accompagnent chaque avancée des rebelles rend pénibles certaines scènes (le long-métrage est interdit en salles aux moins de 12 ans). Elle prend néanmoins un sens inattendu dans la chute de ce film qui apparaît comme une ode à la résistance. Métaphore limpide de la lutte des classes, 'Snowpiercer', aux accents écologiques, dénonce le cynisme du pouvoir absolu et affiche son refus d’accepter l’inacceptable au nom du réalisme.
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La richesse de "Snowpiercer" est telle qu'il faudrait le voir encore et encore pour cerner tout ce qui fait de ce film l'oeuvre complexe et politique qu'on n'attendait plus.
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Snowpiercer, un film d’action éblouissant sans jamais quitter l’espace clos d’un train lancé autour du monde.
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Une belle allégorie filmique en huis clos, d'une noirceur oppressante, qui fonctionne parfaitement et parvient à distiller une part émotionnelle appréciable, tout en entrouvant une porte d'optimisme et d'espoir sur l'humanité.
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Après The Host et Mother, le Sud-coréen Bong Joon-ho change encore de registre avec Snowpiercer – Le Transperceneige. L’adaptation réussie et originale d’une bande dessinée futuriste made in France.
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Violence extrême et humour tranchant.
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On pourra toujours chipoter sur les quelques lourdeurs didactiques du monologue final d’Ed Harris ; c’est un moindre mal de la part d’un film qui célèbre le timbré, l’esprit vierge et anar qui est en nous. Le salut de l’humanité est dans la folie pure qui nous anime. Et celui du blockbuster d’anticipation dans celle de Bong Joon Ho.
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« Transperceneige », un petit bijou de science-fiction, de Jacques Lob et Jean-Marc Rochette. Il se promet alors de l’adapter au cinéma. Presque dix ans plus tard, le résultat arrive sur les écrans. Et il est à couper le souffle. Parfois violente, d’une esthétique très inspirée avec d’incroyables décors, des effets spéciaux réussis, cette fable futuriste, écologique et sociale tient le spectateur en haleine de bout en bout. Il se sent embarqué lui-même dans ce huis clos suffocant. Comme dans un jeu vidéo, on suit étape par étape, wagon par wagon, la progression de cette révolution en marche.
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Le spectateur est emporté dans cette fable visuellement époustouflante. Bong Joon-ho offre une suite de séquences d’anthologie dignes du roman graphique qui a inspiré ces aventures.
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Une belle allégorie filmique en huis clos, d'une noirceur oppressante, qui fonctionne parfaitement et parvient à distiller une part émotionnelle appréciable, tout en entrouvant une porte d'optimisme et d'espoir sur l'humanité.
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Ça devait arriver : à force de tripatouiller le climat, l’homme se l’est fait sauter à la figure. Résultat : une nouvelle ère glaciaire brutale et meurtrière, et un unique refuge – le Transperceneige. À l’intérieur de ce train haute technologie, la société se reconstitue : la première classe profite, la deuxième veille au maintien de l’ordre, la troisième trime, dans des conditions terribles.Si on peut remarque que l’argument du film n’a pour lui que l’originalité de son cadre, c’est compter sans l’intelligence froide du script original de Jacques Lob, Benjamin Legrand et Jean-Marc Rochette, et sans le sens du rythme et de l’absurde de Bong Joon Ho, qui signe là un coup de maître.
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[Pour] Dans "Snowpiercer", on passe de l’effroi au burlesque, de l’action à la philosophie le temps d’une séquence dialoguée ou d’une explosion de violence. (...) Du caviar à la louche pour cinéphiles affamés.
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Une épopée futuriste très ambitieuse, visuellement superbe et très satisfaisante par le réalisateur coréen passé maître de ce genre Bong Joon-ho.
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Si l’on accepte le fait que Bong Joon-Ho n’ait gardé de la BD originale que l’ambiance et le postulat de départ, le résultat est super, radical, impressionnant. Une excellente surprise, même si la première partie fait un peu peur tant elle est gavée de tout ce qu’on ne voulait pas voir.
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Une merveille que la présence du gastéropode Chris Evans entache à peine.
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Dystopie aussi brillante que ferroviaire, l’ambitieux rejeton de maître Bong Joon Ho a les idées claires et le souffle continu. Comme papa.
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Si le prologue laisse craindre une énième parabole sur la lutte des classes, ce train se déleste vite de ce lourd bagage pour nous entraîner dans une aventure trépidante, où la progression des personnages, de wagon en wagon, nous pousse un peu plus vers une folie métaphysique.
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Bong Joon-ho s’empare du postulat de la BD française pour livrer sa vision de la survie de l’humanité : âpre, désespérée et puissante.
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Bong Joon-ho signe un récit d’anticipation passionnant d’après une bande dessinée française
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un thriller SF glacial et déroutant.
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Le Transperceneige demeure un divertissement au-dessus de la moyenne. Avec un bonus irrésistible nommé Tilda Swinton, qui, à elle seule, justifie le voyage.
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S’emparant de la BD culte de Jacques Lob et Jean-Marc Rochette, le prodige sud-coréen Bong Joon-ho (The Host) livre un fi lm de science-fiction post-apocalyptique saisissant tant par ses images que par son propos. Brassant des thèmes aussi divers que la lutte des classes, la mondialisation avec des scènes d’action intenses et une bonne dose d’humour, voilà un autre grand film de S.F. Intelligent, politiquement engagé et visuellement splendide, il prouve, à l’instar de Gravity, que le genre est décidément à son summum ces temps-ci.
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Construit comme une odyssée à la fois spectaculaire et introspective, "Snowpiercer : le transperceneige" maintient un degré permanent d'intensité esthétique et émotionnelle. Un choc comparable à "Soleil Vert" (Richard Fleischer, 1973) et aux "Fils de l'homme" (Alfonso Cuaron, 2006) en leur temps.
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Le réalisateur de The Host mène sa lutte des classes à coup de haches dans des décors somptueux. Entre deux tueries, le spectateur est propulsé vers des paysages grandioses.
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En donnant vie aux planches de la BD éponyme, Bong Joon Ho construit ainsi une fable métaphysique où le chemin parcouru par ce groupe d'esclaves en quête d'humanité est presque aussi importante et critique que leur destination.
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Dans la famille des blockbusters post-apocalypse, voici le plus givré et le plus inventif.
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La pertinence du scénario (...) s'impose comme un modèle d'adaptation réussie à quasiment tous les niveaux. (...) La rencontre du concept fort imaginé par Jacques Lob et de la vision très personnelle de Joon Ho a donné naissance à une mémorable odyssée.
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Le plaisir de voir s’épanouir une œuvre d’une telle vitalité doit probablement beaucoup à cet art de la versatilité si tranchant – demeurer insaisissable en s’adaptant à toutes les situations – qui est devenu, de film en film, la propriété exclusive de son auteur.
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Malgré une intrigue a du mal à sortir de ses rails, Bong Joon Ho trouve le moyen de nous transporter et fait de chaque wagon traversé un magnifique tableau vivant.
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C'est une histoire bien idiote comme on les aime le samedi soir. La science-fiction est faite pour les grands enfants. Le réalisateur de 'Memories of Murder' multiplie les combats et les explosions. Il soigne les décors, pics neigeux, vastes étendues balayées par les vents, ruines fossilisées de givre. Le résultat est parfois suffocant de beauté. Le scénario, bon le scénario, on n'est pas là pour ça. L'important est que la locomotive percute des banquises, que le convoi ne déraille pas.
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Si ça fonctionne dans la BD dont le film est tiré, tout ici semble absurde et irréel. C’est certes bien réalisé par le Coréen Bong Joon-ho, mais celui-ci, en se lançant dans une SF datée années 1980 avec des acteurs anglo-saxons, a perdu de vue ce qui faisait l’originalité de son cinéma.