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En 2009, Bienvenue à Zombieland s’affirmait comme un Shaun of the Dead sauce barbecue, soit une excellente comédie qui s’intéressait autant à ses personnages qu’à l’apocalypse zombie. Dans le monde réel comme à Zombieland, dix ans se sont écoulés depuis la rencontre entre Tallahassee, Columbus, Little Rock et Wichita. Une décennie durant laquelle la petite famille dysfonctionnelle a continué d’arpenter les États-Unis, à la recherche d’un lieu où s’installer pour du long terme. Mais après un détour par la Maison-Blanche, Little Rock prend la poudre d’escampette avec un survivant dont elle est tombée sous le charme, forçant les autres à partir à sa recherche. On revisite Zombieland comme un parc d’attractions fermé pour rénovation depuis trop longtemps, entre l’angoisse que son manège préféré ait disparu et l’envie de découvrir les nouveautés. Très conscient de son statut casse-gueule de suite qu’on n’osait plus espérer, le film trouve son équilibre en marchant rigoureusement dans le sillage du premier, distillant les évolutions au compte-gouttes : un zombie increvable par-ci (le bien nommé « T-800 »), des personnages originaux par-là (Zoey Deutch en hilarante écervelée, Rosario Dawson en fan d’Elvis). Ruben Fleischer remet sa petite troupe au centre de tout et façonne un crowd pleaser à l’humour auto-référencé, qui s’amuse de sa place à part dans l’embouteillage d’oeuvres consacrées aux morts-vivants. À quelques longueurs près, vite dissipées par un Woody Harrelson flamboyant, on attend la prochaine réouverture du parc avec impatience.