-
Richard Lagravanese, scénariste de Sur la route de Madison, sait décimer les boîtes de Kleenex sans perdre sa dignité. C'est exactement ce que parvient à accomplir cette romance post-mortem pendant la majorité du film: émouvoir avec élégance, arracher quelques rires sincères et dire deux ou trois trucs plus profonds que prévu sur la perte d'un proche. En prime, on vous garantit même une performance charmante d'Hilary Swank.
Toutes les critiques de P.S : I Love You
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
- Fluctuat
Une comédie romantico-dramatique en forme de jolie leçon de vie. A voir sans maquillage pour les dames, avec un bon paquet de mouchoirs pour tout le monde, et en acceptant de se laisser aller.
- Exprimez-vous sur le forum cinémaLe pitch est un peu facile, l'histoire un brin capillotractée ? Pour sûr les pragmatiques, les blasés à qui on ne la fait pas, les fiers sans larmes passeront leur chemin. En revanche, c'est promis, les coeurs tendres joueront le jeu sans forcer et apprécieront à sa juste valeur le joli mélange proposé par cette comédie romantico-dramatique. Ils se laisseront volontiers serrer le coeur et sortiront les mouchoirs avec bonheur, parce qu'attention : sanglots garantis !A la base, un best-seller signé de l'irlandaise Cecelia Ahern. Aux manettes pour l'adapter, Richard LaGravenese, scénariste entre autres de Sur la route de Madison, assez valable référence en matière de cinématographie lacrymale. Signe distinctif du monsieur : sait y faire. La preuve, il opte ici pour une mise en scène sans trompettes, qu'il parsème de bonnes idées. Ose alterner scènes poignantes et séquences burlesques pour relâcher la pression émotionnelle. Parvient à exploiter l'invraisemblable pour ne pas s'encombrer de détails et en tirer quelques grammes de magies, mais sans le laisser dominer. S'entoure d'une distribution bien sentie : Hilary Swank touchante et juste, Gérard Butler (vu dans 300) naturellement mi-drôle mi-sexy, Harry Connick Junior sans fard, Lisa Kudrow pétillante. Enfin, évite de plomber son film en l'affublant d'un happy end grotesque.Et surtout il y a le fond. Cette histoire qui déborde du cadre pour aborder de vraies questions. Qui parle d'amour, de vie, de mort, de manque, de douleur, d'espoir, et souligne au passage ce qui est important. Rappelle aux amnésiques, aux distraits, aux hyperactifs, d'aimer sans compter, d'être au moment présent. Un message philosophique et universel négligé souvent, qui habite et élève chaque instant de P.S. I love You. Or il n'y a rien de tel qu'un beau film en forme de leçon de vie. P.S. I love You
De Richard LaGravenese
Avec Hilary Swank, Gérard Butler, Lisa Kudrow
Sortie en salles le 6 février 2008Illus. © SND
- Exprimez-vous sur le forum cinéma
- Lire les fils adaptation, comédie sur le blog cinémaEnfin, Hilary Swank brise la malédiction qui la poussait à ne choisir que des rôles tartes. Avec PS I love you, on s’attendait à ce que Richard Lagravenese sorte les violons pour sangloter sur le triste sort de cette pauvre veuve de 30 ans. Tout faux. Les mauvaises langues que nous sommes se sont fait surprendre par ce petit couple sympathique qui refuse de se laisser abattre par un truc aussi insignifiant que la mort ! Bourré de judicieuses trouvailles le film refuse de sombrer dans le pathos et résonne comme une ode à l’avenir. Même si ce post-scriptum ne prête pas à la franche rigolade, on se laisse attendrir et arracher quelques sourires par la pétillante Hillary Swank et le très sexy fantôme de Gerard Butler.
Le Mondepar Thomas SotinelAssez tôt dans le film, Hilary Swank tente de se consoler en imitant Judy Garland dans Une étoile est née. Mise à part la taille impressionnante de leur bouche, les deux actrices ne se ressemblent guère, et pourtant ce bref rapprochement marque durablement le film. Par un authentique phénomène surnaturel, on dirait que la jeune Américaine a emprunté à son aînée disparue son extrême vulnérabilité et sa vitalité inépuisable. Ce sont elles qui portent le film de bout en bout, le rendant supportable et parfois profondément attachant.