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Son adaptation transparente de sa propre pièce La Dégustation, Molière de la meilleure comédie 2019, en a apporté la preuve flagrante. Le théâtre est le lieu d’expression privilégié d’Ivan Calbérac, alors que d’Irène à Venise n’est pas en Italie, ses films n’ont jamais imprimé le grand écran. Ce N’avoue jamais, l’histoire d’un septuagénaire dont le sang ne fait qu’un tour quand il découvre que sa femme l’a trompé 40 ans plus tôt, le confirme. Car la transparence de sa réalisation empêche cette intrigue de pur boulevard, plombée par des personnages étouffant sous leurs archétypes, de décoller. Tout est trop convenu pour espérer voir naître un vent de folie capable de tout dynamiter. Celui qu’on perçoit dans les regards de Sabine Azéma et André Dussollier, dont on a pu admirer chez Resnais ou dans Tanguy l’aisance dans la comédie, ici sous- exploitée car se reposant sur leurs acquis, sans les bousculer.