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Un whodunit teinté d’escape game et de Cluedo, sous influence visuelle du cinéma hollywoodien des années 50. Voilà comment résumer ce premier long métrage où une jeune architecte chargée de réhabiliter le manoir de la famille Daguerre – qui a fait fortune dans les jeux de société – se retrouve embarquée dans un jeu d’enquête grandeur nature, après l’assassinat sous ses yeux du patriarche. Un premier long comme un exercice de style, tant visuellement (la prime aux couleurs vives, façon Technicolor) que dans le déploiement d’un récit forcément riche en rebondissements comme l’exige le genre. Sauf que les ambitions affichées peinent à se concrétiser. Précisément parce qu’ici l’exercice de style prime trop sur le reste et abime la mécanique de précision, socle de tout grand whodunit. A trop vouloir rajouter des couches et des degrés, Murder party se perd dans des circonvolutions artificielles et nous perd par ricochet.