- Fluctuat
Harold Ramis est un adepte de la comédie. En 1993, il réalisait Un Jour sans Fin, avec Bill Murray son ex-copain de Ghostbuster. Après avoir travaillé avec Jack Nicholson, il s'offre aujourd'hui le luxe d'employer De Niro dans un rôle sur mesure.
Il interprète un gangster qui vient d'échapper à une fusillade et en est bouleversé au point d'inquiéter ses employés, qui craignent qu'il se fasse usurper son pouvoir par d'autres familles. Il veut alors se faire soigner par un psy (Billy Crystal) Il l'oblige à le guérir avant deux semaines afin qu'il retrouve ses capacités lors du meeting qui doit réunir toute la mafia. L'analyste sur le point de se marier est alors au service du parrain, plongé dans un monde étranger et dangereux, sous l'emprise de quelqu'un qui ne comprend pas le monde de la psychanalyse et qui ne se plie habituellement à aucune règle si ce n'est la sienne.Harold Ramis parvient pour une fois à filmer la psychanalyse de l'intérieur. S'il ne porte pas de regard distant et condescendant sur cet univers c'est peut être parce qu'il vient de New-York, qu'il place son histoire à New-York, ville hantée par tous les " shrinks " de Woody Allen. Toujours est-il qu'il parvient dans une comédie grand public à faire rire sans que l'on retrouve les habituelles blagues sur les sur-névrosés maniaques qui se répandent sur les divans. La force de ce film c'est qu'il ne se prend pas au sérieux. De Niro qui pourrait presque jouer une caricature de lui-même, est juste parfait. Bon, il est vrai que les retournements de situations sont un peu trop simplets et que si les théories freudiennes s'appliquaient aussi facilement, les thérapeutes ne seraient pas si riches... On peut aussi reprocher à Lisa Kudrow de reproduire un peu trop sa Phoebe de Friends, ce qui est assez décevant pour ceux qui attendaient mieux d'elle. Pourtant, Mafia Blues est une gentille comédie sur la mafia et la psychanalyse, agréable et pas trop difficile à voir.Mafia blues
De Harold Ramis
Avec Robert De Niro, Billy Crystal, Lisa Kudrow
Etats Unis, 1999, 1h43.
- Lire la chronique de Endiablé (2000).