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À l’origine, il y a un long métrage avorté. De ce deuil artistique, Romain Goupil a tiré une oeuvre pleine de vitalité sur la mort et l’héritage. En fait, que laisse-t-on en partant ? Fidèle à son style facétieux, le réalisateur nous embarque dans son quotidien (en filmant ses enfants, sa femme, ses parents), social (découverte du charabia administratif des caisses de retraite) et professionnel (débats houleux à la Cité des artistes ou avec sa productrice), en mélangeant images d’archives personnelles souvent émouvantes et autofiction fantaisiste, avec un casting réjouissant : Valeria Bruni Tedeschi, Marina Hands, Noémie Lvovsky et Jackie Berroyer ont l’air de s’amuser autant que nous. Le résultat est un patchwork un peu inégal mais stimulant, refusant l’esprit de sérieux, en particulier sur les sujets graves.
Toutes les critiques de Les Jours Venus
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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S'il y a une leçon à tirer de ce film qui ne veut en donner aucune, c'est qu'on n'est pas sérieux quand on a 60 ans. C'est aux trentenaires de l'être. Pour mieux apprendre à devenir, plus tard, de dérisoires porteurs de légèreté.
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Le cinéaste vieillissant filme sa famille, ses amis, et beaucoup les femmes. Touchant et souvent drôle.
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L’histoire d’un mec qui a réussi un film un brin nostalgique et chaleureux.
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"Les jours venus" est un puzzle fait de traits de dérision. Pour éviter le côté "bilan d'une vie", Goupil ajoute du surréalisme, comme ses tête-à-tête avec une banquière cinéphile et engagée. Définitivement original !
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Ça fait du bien de passer du temps avec ce grand honnête homme.
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Très réussi et enjoué, "Les Jours venus" est traversé par la grâce.
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Original, débridé, farfelu, intime, la dérision et l'humour noir y ont élu domicile ainsi que la comédie, l'autofiction, l'œuvre politico-socialo-familiale, le document et l'album de souvenirs, les anecdotes vraies ou apocryphes.
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On peut frémir aux analyses géopolitiques à deux euros et aux errements d’une boussole idéologique affolée, parfois myope, toujours généreuse, on ne quittera pas pour autant cette sorte de gigue d’amour, qui invente ses pas à mesure tout en repassant dans les sentiers d’une existence.
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Romain Goupil signe son film le plus drôle avec cet autoportrait sans concession qui regarde avec finesse les années enfuies et l’époque telle qu’elle va.
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Si l'on veut bien jouer le jeu de l'égotisme, on trouvera du charme à cette comédie existentielle narquoise sur le temps qui passe et transforme le jeune révolutionnaire en préretraité.
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Cette autofiction est agaçante parce qu'elle manque de liant et avance trop en roue libre, mais elle est attachante parce qu'elle brasse le parcours d'un artiste amoureux et grande gueule. Pas si courant.
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Entre fiction et réalité - sa propre famille apparaît à l’écran -, on se demande où va le film si ce n’est qu’il s’englue dans un bavardage supposément autocritique.
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Dès les premières images, la catastrophe arrive à grands pas. (...) Les échanges avec la banquière sont gratinés. Noémie Lvovsky joue comme une pelle. Mais comment faire avec des dialogues pareils ? Quand le cinéma bobo se déchaîne, ça fait mal.