| Titre original | Silent trilogy |
|---|---|
| Date de sortie | 26 mars 2025 |
| Durée | 61 mn |
| Réalisé par | Juho Kuosmanen |
| Avec | |
| Distributeur | Le Pacte |
| Année de production | 2024 |
| Pays de production | Finlande |
| Genre | Drame |
A Kokkola, charmante petite ville finlandaise non loin du cercle arctique, ce ne sont pas les déjantés qui manquent ! Comme Romu-Mattila, un marginal qui décide de partir s'installer en Suède avec son chien, des trafiquants d'alcool accompagnés d'un cochon ou encore une gardienne de phare qui rêve de se lancer dans une grande aventure spatiale.
Les voyages, l’amour et les rêves… En deux films (Olli Maki et Compartiment n°6), Juho Kuosmanen s’est imposé comme un héritier de Kaurismäki. Les Contes de Kokola rassemble trois courts muets, en noir et blanc, qui nous transportent dans un univers post-Méliès détonnant. Il y a d’abord Mattila le vagabond et la Belle Femme qui raconte l'histoire d'un vieil homme et de son fidèle compagnon expropriés de leur modeste maison par les autorités. La présence magnétique de Seppo Mattila transforme cette bluette en méditation mélancolique sur le déracinement. Vient ensuite Bouilleurs de cru clandestins qui réinvente le tout premier film muet finlandais, désormais perdu. On y suit les mésaventures de bootlegers - avec un petit cochon en guest-star - dans lesquelles Kuosmanen insuffle un humour pince sans rire, et mêle slapstick, anachronismes et clins d'œil contemporains. Enfin Une Planète fort lointaine emboite le pas d’une veuve, gardienne de phare, qui construit une fusée pour rejoindre son défunt mari sur une planète éloignée. Tournée avec une caméra 16mm des années 30, une Arriflex 35mm et un iPhone, cette aventure surréaliste fusionne les techniques et les genres. Ces trois petits films résument au fond l’art de Kuosmanen. Une mélancolie cachée sous un vernis comique, un regard tendre sur des personnages en marge cherchant leur place dans un monde qui les dépasse et une liberté bricolée et poétique irrésistible. Les Contes de Kokkola ne fait pas que rendre hommage au cinéma primitif. Kuosmanen y régénère son langage pour raconter ses histoires fondamentalement finlandaises mais universellement touchantes ou drôles.
