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Cri désespéré et crise mystique, le nouveau film du réalisateur de L’Arbre aux sabots (Palme d’or à Cannes en 1978) s’ouvre sur l’accablement d’un vieux prêtre qui voit son église déconsacrée, perdant ses ouailles et sa raison d’être. Mais à peine l’endroit est-il vidé qu’un groupe de migrants clandestins y trouve refuge et rend fugacement au lieu de culte son rôle social, avant d’en faire le théâtre d’échanges pessimistes sur l’état du monde. Ce huis clos oppressant à la symbolique pesante (les christs que l’on déboulonne...) s’étouffe de désespoir et peine à dégager du sens.
Toutes les critiques de Le Village de Carton
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Le Village de carton apparaît comme une œuvre douloureuse et profonde, mais aussi comme un film salutaire. De plus, par son côté symbolique, cette oeuvre est un conte humain bouleversant
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Ermanno Olmi signe un très beau film mettant en scène le désarroi d’un prêtre vieillissant face à la misère d’un groupe de migrants illégaux.
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Avec ce film allégorique à la photographie et aux cadrages admirables, l’Italien Olmi se rapproche de la problématique artistique et sacrificielle d’un Tarkovski. Tourmenté à souhait, Michael Lonsdale explore ici avec brio un rôle qui n’est pas vraiment de composition. Plutôt confidentiel, ce film exigeant mérite de rencontrer ses ouailles cinéphiliques.
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Olmi pousse un cri générationnel entre christianisme et communisme qui nous demande d'aller vers les plus démunis.
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Ermano Olmi, auteur du scénario original, maîtrise l’équation de toutes ces composantes, au rythme languissant qui a toujours été le sien. Huis-clos, puisque toute l’action est condensée dans l’enceinte de l’église et du presbytère, aux dialogues dominants, mais aussi nanti d’une belle utilisation des sons off (hélicoptères, coups de feux, cris…), « Le Village de carton » évoque plus une pièce de théâtre, où il aurait plus sa place que dans une salle de cinéma.
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Ermanno Oli, malgré son talent, ne peut tenir jusqu'à la dernière minute son allégorie, qui s'éteint avant.
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Le Village de carton est une sorte d'auto sacramental, un mystère médiéval, naïf et profond, axé sur l'identification du Christ au plus petit et au plus démuni.
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Ermanno Olmi confirme qu'il occupe une place singulière dans le cinéma italien contemporain. A gauche. Plus précisément, à la gauche du Vatican.
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Ermanno Olmi, (...) orchestre ce huis clos théâtralisé de façon inégale, d’abord pesante dans sa mise en place puis plus inspirée. Osant même un finale surprenant.
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Le film est sombre, esthétiquement beau, théâtral. Dénué de la grâce électrisante qui illuminait des oeuvres d'espoir comme A la poursuite de l'étoile (1983).
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Avec ce film allégorique à la photographie et aux cadrages admirables, l’Italien Olmi se rapproche de la problématique artistique et sacrificielle d’un Tarkovski. Tourmenté à souhait, Michael Lonsdale explore ici avec brio un rôle qui n’est pas vraiment de composition. Plutôt confidentiel, ce film exigeant mérite de rencontrer ses ouailles cinéphiliques.