Toutes les critiques de Le Journal D'Une Baby-Sitter

Les critiques de Première

  1. Première
    par Mathieu Carratier

    Pourquoi Le journal d'une baby-sitter nous arrive-t-il presque un an après sa sortie américaine, alors? Parce que c'est un film de nounou un peu bof-bof qui aligne trop de banalités pour se démarquer du flot continu de click flicks (films pour filles) déferlant sur nous à longueur d'année. Scarlett, son air détaché et sa voix suave assurent quand même le show.

Les critiques de la Presse

  1. Fluctuat

    Inutile d'espérer, Le Journal d'une baby-sitter ne capitalise pas sur son atout sexy : Scarlett Johansson. Entre la chronique sentimentale et sociologique, le film de Shari Springer Bergman et Robert Pulcini s'impose gentiment, et c'est plutôt un mal pour un bien. - Exprimez-vous sur le forum cinéma A priori, le public français ne devrait pas se sentir très concerné par Le Journal d'une baby-sitter. Les Américains ? A peine, sauf peut-être les New-Yorkais, et encore, les résidents de l'Upper East-Side, le quartier rupin par excellence. Faut-il l'éviter pour autant ? Non car le film de Shari Springer Bergman et Robert Pulcini (duo du plutôt réussi American Splendor) est plus qu'un documentaire sur les tourments existentiels des classes aisées. Adapté d'un best seller, il évoque un peu Le Diable s'habille en Prada : même visite guidée d'un monde clos sur le ton de la chronique sociologique et sentimentale, même forme empruntée au récit d'initiation où l'héroïne tente de s'émanciper par le travail, même quête d'identité par l'expérience dans un milieu pourri par le fric. A ceci près qu'ici le point de vue diffère, moins sur sa conclusion que son énonciation.Pour son premier job, Anny (Scarlett Johansson), fraîchement diplômée, préfère mentir à sa mère, ne pas postuler dans une boîte pour devenir cadre et se faire embaucher comme nourrice chez les bourgeois. Elle se cherche, c'est surtout un prétexte pour fuir le domicile familial. La fille de banlieue découvre alors un univers sclérosé et névrosé : parents égoïstes et obsédés par des principes d'éducation propres à leur environnement, enfant isolé, sans amour, et elle au milieu vite transformée en esclave. Le film n'évite évidemment pas les clichés, il avance gentiment, sur le ton de la comédie sensible (faire ami-ami avec le bambin auquel on s'attache trop, tenter de vivre une aventure avec le beau mec qui vit au-dessus et qui n'est que la version adulte du gosse). Bergman et Pulcini ont peut-être ce défaut de ne vouloir égratigner personne (sauf le père, Paul Giamatti, en mode automatique dans son rôle d'ordure insensible), ne pas signer un portrait trop à charge, mais c'est ce qui fait l'intérêt du film qui colle au regard de son héroïne en pleine expérience de terrain anthropologique (ses études universitaires, c'était ça). Par cette idée et son illustration via des saynètes oniriques, le film trouve une certaine distance qui adoucit la caricature critique au profit d'une humanisation où chacun a sa chance. Avec ceci d'intéressant que notre belle Scarlett (quelle perversité de l'imaginer en nourrice), dans son expérience, assiste à ce qu'elle n'a pas voulu être, plutôt, ce que sa mère aurait voulu qu'elle soit : la fille qui réussit dans un job où on se fait du fric. Comme Le Diable, Le Journal est en fait un conte de métaphysique économique, l'histoire d'une nana qui choisit de ne pas appartenir à un monde, soit une fable existentielle, une quête de liberté. Pas de quoi revitaliser la lutte des classes, mais c'est ça qui est bien.Le Journal d'une baby-sitterDe Shari Springer Bergman & Robert PulciniAvec Scarlett Johansson, Paul Giamatti, Laura LinneySortie en salles le 14 mai 2008   - Exprimez-vous sur le forum cinéma- Lire les fils actrice, comédie sur le blog cinéma- Lire la critique du Diable s'habille en Prada

  2. Paris Match
    par Christine Haas

    On s'attendait à plus d'étincelles de la part des auteurs d'American Splendor, qui transposent le roman éponyme, pour brosser le portrait d'une sous-culture. Véhiculant des clichés éculés à travers des personnes superficiels, le récit tâtonne entre l'introspection existentielle d'un journal intime, la comédie romantique gnangnan et la satire féroce façon Le diable s'habille en Prada.

  3. Le JDD
    par Stéphanie Belpêche

    Si la mise en scène est toujours aussi décalée et abuse des envolées surréalistes, l'histoire aligne les clichés sur la haute bourgeoisie new-yorkaise qui aboutissent à une conclusion convenue. Décevant.