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On ne niera pas l’ambition de l’israélien Dani Rosenberg pour son premier long métrage. Celui d’un double mélange. Entre fiction et documentaire. Entre une réflexion sur la création artistique et un journal intime. Il y raconte l’histoire d’un jeune réalisateur souhaitant diriger pour son nouveau projet son père qui tombe gravement malade. Et, en parallèle, Rosenberg filme son propre père, lui-même malade et refusant que sa fin de vie programmée soit fixée sur pellicule. Le tout entrecoupée de films de familles de Rosenberg et de l’angoisse née d’une menace d’une attaque militaire iranienne sur Tel- Aviv. La Mort du cinéma et de mon père aussi est riche donc mais aussi relativement confus. On devine ce que Rosenberg ambitionne à travers ces récits entremêlés : une allégorie de cette société israélienne ballotée entre angoisses bel et bien réelles et paranoïa et où la vie politique se révèle aussi tourmentée que les relations familiales. Mais tout cela reste par trop théorique sans qu’on y retrouve par exemple la puissance cinématographique dont peut faire montre son compatriote Nadav Lapid (primé à Cannes en 2021 avec Le Genou d’Ahed) sur un exercice similaire.