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À mettre les codes du film noir sens dessus dessous, il arrive qu'on se tire une balle dans le pied.
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Un flic infiltré prend une balle dans la tête et se réveille trois mois plus tard en voyant tout à l’envers. Ce n’est que l’une des idées de ce polar thaïlandais qui mêle surréalisme et philosophie bouddhiste. L’intrigue en montagnes russes fait endosser au personnage différentes identités (flic, tueur, moine, amant), avant de lui administrer une leçon inévitable : qui a tué ne saurait échapper à son karma, même avec les meilleures intentions du monde. Toujours à cheval entre cinéma d’auteur et cinéma commercial, Pen-ek Ratanaruang livre un film stimulant, bien qu’un peu confus.
Toutes les critiques de Headshot
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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"Singulier" est sans doute l'adjectif qui convient le mieux à ce thriller original et déroutant.
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Malgré une mise en scène inspirée, "Headshot" s'évapore dans les volutes d'un scénario à la narration labyrinthique.
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Splendide mise en scène qui contraste avec le traitement presque cliniquement froid de son antihéros. Car si Tul, en pleine crise existentielle, interroge son karma et les notions du
bien et du mal, l’homme reste avant tout un tueur, déserté par les émotions, doté d’une vision du monde des plus torturées. La narration, jouant la carte de la fragmentation, s’offre d’ailleurs comme un parfait miroir de la confusion qui l’habite…Au final, chacun trouve dans « Headshot » ce qu’il veut bien trouver. De l’action, du spirituel, du politique…Ce thriller conceptuel vaut en tout cas le coup d’être tenté. -
Dans un polar bouddhiste, personne n’échappe à son Karma. Un exemple : le héros se réveille un beau matin avec la vision inversée. Il voit le monde à l’envers, littéralement ! Comment mieux dire que son Karma est infecté ? Ajoutez à cela un style sec et fluide à la fois et vous avez un sacré polar.
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Un « film noir boudhiste » avec un paradoxe intéressant, on retrouve un univers mélancolique et philosophique au milieu de bagarres intempestives et de giclées de sang
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Un thriller croustillant doté d’une atmosphère parfaitement calibrée.
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Adaptant un roman noir de son compatriote Win Lyovarin, le réalisateur Thaïlandais virtuose Pen-ek Ratanaruang le pousse vers une stylisation irréelle et en fait une méditation sur les limites de la perception ainsi qu'une réflexion sur le karma : après s'être déguisé en bonze pour tuer, le héros se fait moine bouddhiste. Jusqu'à ce que se réveille en lui le démon des armes.
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Pen-ek Ratanaruang nous a accoutumés à sa façon d’hypnotiser les festivals avec ses ambiances somnambuliques faites d’attente, de torpeur et de confusion. Surprise : Headshot, son dernier film, resserre ces éléments en un récit où le temps est compté et où l’état d’alerte est constant. Et le Thaï de signer là son film le plus modeste à ce jour – probablement son meilleur aussi.
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Un Polar virtuose mais alambiqué (...)
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Dans un polar bouddhiste, personne n’échappe à son Karma. Un exemple : le héros se réveille un beau matin avec la vision inversée. Il voit le monde à l’envers, littéralement ! Comment mieux dire que son Karma est infecté ? Ajoutez à cela un style sec et fluide à la fois et vous avez un sacré polar.
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Un thriller contemplatif, à l'atmosphère hypnotisante et à la mise en scène élégante.
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Un film d'action d'auteur. Ambitieux mais bancal.
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Par sa singularité et une mise en images efficace, Headshot fascine mais n’arrive pas à dépasser son statut de vraie curiosité.
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Le contraste visuel entre les confrontations ultra violentes et les moments intimistes est déconcertant.
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Un film noir, elliptique, intriguant, où un flic passe de justicier à criminel pour ensuite incarner les 2 réunis.
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Les révélations et rebondissements sont bluffants, cependant à un moment donné on souhaite voir moins d’effets, retourner à quelque chose de plus classique, de plus authentique pour se laisser porter par l’histoire.
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Ce thriller Thai, incroyablement bien filmé, présente des idées innovantes mais sa narration désordonnée en affecte sa cohérence.
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Le yin : en revisitant les codes du film noir via le bouddhisme, le parcours de son antihéros renvoyant aux différents « bardos » (états intermédiaires) avant le « dol » (la libération), le Thaïlandais Ratanaruang distille une mélancolie melvilienne et réussit quelques belles plages contemplatives – la photo est superbe. Le yang : peu aguerri au genre, il surligne, s’éparpille et plombe son film de scories post-tarantiniennes très éculées.
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Comme dans ses précédents films, Pen-ek Ratanaruang épure le trait, suggère par un cadrage, effleure le spirituel en ratiboisant l'explicatif.
Hélas, en dépit d'un indéniable talent formel, il reproduit toutes les erreurs de "Vagues Invisibles", tente maladroitement de court-circuiter les codes et les archétypes du polar dans une intrigue inutilement alambiquée et cède à la pose comme à la redondance. Une semi-déception donc -
Il est entièrement injuste de juger un film sur ce qu’il aurait pu être mais certains films placent leur potentiel sur un piédestal et ne s’engage pas jusqu’au bout, c’est le cas de « Headshot ».
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par La Rédaction du Figaro
Un bon polar Thaïlandais mélancolique et atypique, à la violence fulgurante où il est question de karma.
Polar hypnotique, envoutant, dans la grande tradition du thriller à la Raymond Chandler. Révélation d'un comédien superbe...
un film noir scorcesien, esthétiquement envoûtant, qui représentera la Thaïland aux Oscars.
Le spécialiste du film noir thaïlandais ne se renouvelle guère.
Vous l’aurez compris, Headshot est un pur produit thaïlandais. Oscillant entre rêverie solitaire, roman noir et quête de rédemption aux pays des gangsters, le film ne laisse pas indemne sans pour autant remporter l’adhésion. Funeste et soigné autant que bordélique et frontal, cette production asiatique demeure en tout cas une expérience presque métaphysique qui trouvera à coups sûrs son public.
Malheureusement, « Headshot » est bien meilleur sur l’idée que sur la narration.