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Comme son père Roland (Mission), le réalisateur débutant révèle d'emblée son attirance pour les personnages charismatiques et torturés ainsi que pour les ambiances diurnes empreintes de noirceur. Brighton Rock possède, en revanche, un ton humoristique qui n'appartient qu'à Rowan, lequel rend à la fois hommage aux swinging sixties immortalisée par Richard Lester et aux polars britanniques débridés tels que La loi du milieu de Mike Hodges. Ce mélange des genres joue parfois contre le film, dont on finit par ne plus savoir s'il privilégie le Rose ou le noir.
Toutes les critiques de Brighton Rock
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Andrea Riseborough sait donner une profondeur tragique à ce symbole du bien, de la pureté têtue. Sam Riley campe avec charisme le pervers à cicatrice et bouteille de vitriol.
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Rowan Joffe s'en tire avec d'autant plus d'honneur que bien des cinéphiles d'aujourd'hui ont oublié le Brighton Rock original. Prenant son sujet à bras-le-corps, il emporte le spectateur dans une Angleterre secouée par la violence des Mods, des rockeurs et de la réalité d'une délinquance brutale.
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Brighton Rock, premier film de cinéma de Rowan Joffe après des armes faites à la télévision, ne cesse de nous faire osciller ainsi entre le plaisir d’un traitement qui échappe aux prévisions et une exécution décevante dans les routes finalement empruntées.
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Le propos est un peu dilué, mais l'interprétation convaincante.
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Reste pour Rowan Joffe, qui lorgne plus vers Hitchcock et Melville (il y a pire comme références) que vers son père Roland (ouf !), à se forger un style personnel (…). Il y a de l’espoir.
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(…) le film part un peu dans tous les sens, croule sous des effets superflus. C'est dommage car les acteurs sont bien (…).
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Cette adaptation du "Rocher de Brighton", de Graham Greene, s’intéresse dans un premier temps à l’ascension criminelle de Pinkie (Sam Riley, révélé dans "Control"), une petite frappe de l’Angleterre des années 1960, dans une ambiance proche de la série "Boardwalk Empire". Puis, lorsque Pinkie épouse Rose, témoin gênant dont il s’assure ainsi la complicité tandis qu’elle lui offre sa vie, c’est la dévotion sacrificielle de cette amoureuse transie qui devient le sujet du film. A la barbe, dirait-on, du réalisateur (Rowan Joffe, fils de Roland) : trop occupé à écraser ses excellents acteurs sous une mise en scène aux visées opératiques, il semble ne jamais savoir quelle histoire il nous raconte.
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Un film décevant malgré le potentiel de Rowan Joffé