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Mark, vous croyez vraiment au pouvoir du fitness ? Bien sûr. Pas comme les personnages du film. Pas autant qu’eux, mais j’adore le monde du bodybuilding. C’est un univers à part avec ses codes, ses critères, ses rituels. Et puis, manger sainement, faire attention à son corps, avoir une hygiène de vie…. Ce sont des choses qui me parlent. Ceci dit, plus que le fitness, ce qui m’intéressait ici, c’était le personnage de Lugo. Un type bigger than life qui a vraiment existé. C’était vraiment excitant à jouer. Ca et travailler avec Michael BayJustement… On le pensait plus à l’aise avec les robots, les bagnoles ou les jolies filles qu’avec les vrais acteurs Détrompez-vous ! J’ai travaillé avec de très grands cinéastes, comme Scorsese, James Gray ou David O’Russell….  mais Michael est celui qui a la vision la plus claire et la plus complète de son film. C’en est presque affolant. Il sait exactement comment la scène rendra à l’écran avant même de l’avoir tournée. C’est comme si la caméra était dans sa tête.Mais pour un acteur ça doit être paralysant ? Au début j’avais un peu peur de ça. Que tout soit verrouillé et que l’acting soit secondaire … Mais c’est un formidable directeur d’acteurs ! Regarde ce qu’il fait avec Dwayne et ce qu’il a fait avec Will Smith dans Bad Boys ou Nicolas Cage dans The Rock. Sur No Pain No Gain, il nous encourageait dans certaines voies, et nous empêchait de sombrer dans certains travers. On a eu de nombreuses discussions sur les personnages et leurs motivations…Comme ? Ne pas forcer la caricature notamment. Le script et l’histoire étaient drôles en soi. Michael a senti qu’il ne fallait pas surjouer ou en tout cas, ne pas jouer pour faire rire. Ca aurait tué toutes les émotions. Il nous a encouragé à rester sérieux tout en poussant les compteurs dans le rouge. J’étais fan des deux Bad Boys notamment pour ce mélange d’humour et de drame qu’il réussit à compacter. Mais là, sur No Pain No Gain, il a été très loin. TRES loin. C’est un film mordant...Qui va jusqu'à saigner à blanc le rêve américain Pas vraiment. Il critique plutôt ce que ces gens font pour réaliser leurs rêves…Vous y croyez à l’American Dream ?Je serais bien con de ne pas y croire. Regarde où je suis aujourd’hui. Acteur et producteur à Hollywood. Après avoir fait de la musique ! Et tout ça alors que je me suis fait virer de l’école et que j’ai fait de la taule… Mon histoire est la preuve que ça existe.Par Gaël GolhenShooté comme un Tarantino sous acide, No Pain, No Gain raconte l'histoire vraie de trois bodybuilders demeurés qui montent un casse foireux.Le film est diffusé ce soir à 23h50 sur Ciné+Premier.