Une belle histoire
Jean-Philippe BALTEL / TETRA MEDIA FICTION / FTV

Frédéric Krivine adapte une série anglaise des années 90, Cold Feet : Amour et petits bonheurs.

Les créateurs d’Un village français reviennent avec une série résolument contemporaine qui ausculte le fonctionnement intime de trois couples. Après deux épisodes diffusés la semaine dernière sur France 2 (et à présent proposés en replay), la chaîne poursuit ce soir Une Belle histoire. Première vous la conseille.

Une Belle Histoire –Sébastien Chassagne : "A la base, la série était écrite pour des personnages plus âgés"

Comment rebondir après Un village français, poignante épopée historique plongée durant sept saisons au cœur de la Seconde Guerre mondiale ? Comme pour éviter de repartir totalement à zéro, Frédéric Krivine adapte une série anglaise des années 90, Cold Feet : Amour et petits bonheurs, qu’il transpose dans la France contemporaine. Une belle histoire se penche ainsi sur trois couples, liés par l’amitié, qui se trouvent chacun à un moment relationnel différent. Autour de la rencontre amoureuse semée d’embûches entre les trentenaires David (Sébastien Chassagne) et Charlotte (Tiphaine Daviot) vont donc se déployer diverses situations qui explorent copieusement le pacte social, mouvant et incertain, qu’est le couple. Sous forme de comédie romantique à visée fédératrice, cette première saison aborde des sujets sérieux comme le deuil, l’infidélité, la parentalité, le harcèlement sexuel au travail, l’économie souterraine ou la précarité, afin de poser une question essentielle : que faut-il sacrifier de soi pour qu’un amour puisse tenir durablement ? Réalisée tour à tour par Nadège Loiseau et Marie-Hélène Copti, la série dépoussière la chronique provinciale et suscite l’adhésion grâce à l’énergie comico-sentimentale des six excellents comédiens. Elle flirte aussi avec le soap, histoire d’en expérimenter les risques. Les derniers épisodes, suspendus à un fil mêlant désespoir mélodramatique et suspense naturaliste, pourront déstabiliser, mais c’est en assumant sa quête de sensations fortes que ce récit enlevé fait naître le désir d’une suite.