Le Conte de la princesse Kaguya
Ghibli
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Le Conte de la princesse Kaguya
Le Conte de la princesse Kaguya

Un film d'animation à (re) découvrir sur Netflix.

Une petite fille née d’un bambou est recueillie par des humains qui vont tenter de la transformer en princesse… A ses risques et périls. Le conte de la Princesse Kaguya avait totalement charmé Première, à sa sortie, en 2014. Alors qu'il est à présent disponible sur Netflix (tout comme de nombreux autres films des studios Ghibli), nous republions notre critique. Notez qu'elle avait été écrite avant la mort du réalisateur Isao Takahata survenue en avril 2018.

Isao Takahata : "Je m'accroche plus au réel que Miyazaki"

Critique du 29 juin 2014 : Depuis le début, c’est l’outsider de Ghibli. Co-fondateur du studio avec Hayao Miyazaki, Isao Takahata est longtemps resté un peu trop sous-estimé malgré son Tombeau des lucioles. A cause de la rareté de sa production et sans doute de son style insaisissable qui oscille entre le comics (s)trip, l’anime old school et le manga…

L’ADN Ghibli infuse ses plans (plaisir absolu de l’imaginaire en fusion, génie du gag animé, puissance unique du récit), pourtant, ses graphismes naïfs et ses crayonnés proche du croquis semblent à chaque fois s’offrir comme une alternative à la précision et à la finesse du trait de Miyazaki. Kaguya, c’est précisément ça. De loin, l’histoire ressemble un peu à celle de Ponyo. Une princesse venue d’un autre monde doit composer avec les humains. Mais là où Ponyo basculait vers la fable écolo mignonne, Takahata déplie son discours d’écolo warrior plus sombre et plus radical. Le film se déroule autour des thèmes de l’apparence, du déguisement et travaille l’antagonisme entre la civilisation (sa violence et ses rites absurdes) et la nature prolifique. C’est dans le retour aux racines (au sens propres) que s’active une idée du merveilleux comme champ de force et d’énergie pures. La vie cristalline saisie avec une délicatesse de fleur ; le peuple de personnages vifs, vivants et attachants et les éclats de réalisme quasi documentaire (la fabrication des bols, séquence sublime) écrasent les plus beaux efforts des plus grands cinéastes. Surtout, comme dans Pompoko, Kaguya laisse sourdre une profonde mélancolie : sous la rage du propos, perce l’idée poétique qui fonde tout son rapport à la nature, celle d’une vie antérieure, oubliée, où l’homme était en contact avec la nature. Que c’est beau.

Bande-annonce :


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