Titre original | Kaguyahime no monogatari |
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Date de sortie | 25 juin 2014 |
Durée | 137 mn |
Réalisé par | Isao Takahata |
Avec | Aki Asakura , Kengo Kôra , Takeo Chii |
Scénariste(s) | Isao Takahata, Riko Sakaguchi |
Distributeur | Walt Disney Company France |
Année de production | 2013 |
Pays de production | Japon |
Genre | Film d'animation |
Couleur | Couleur |
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Critiques de Le conte de la princesse Kaguya
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Depuis le début, Isao Takahata est l’outsider de Ghibli : cofondateur du studio avec Hayao Miyazaki, il est longtemps resté sous-estimé, malgré son magnifique Tombeau des lucioles, en raison de la
rareté de sa production et, sans doute aussi, de son style insaisissable qui oscille entre le comic (s)trip, l’animé old school et le manga... L’ADN Ghibli infuse ses plans (plaisir absolu de l’imaginaire en fusion, génie du gag, puissance unique du récit) et pourtant, ses graphismes naïfs et ses crayonnés proches du croquis semblent à chaque fois s’offrir comme une alternative à la précision et à la finesse du trait de Miyazaki. Le Conte de la princesse Kaguya, c’est précisément ça. De loin, l’histoire ressemble un peu à celle de Ponyo sur la falaise : une princesse venue d’un autre monde doit composer avec les humains. Mais là où Ponyo... basculait vers la fable écolo mignonne, Takahata développe un discours de combattant écolo plus sombre et plus radical. Le film se déroule autour des thèmes de l’apparence, du déguisement et explore l’antagonisme entre la civilisation – sa violence et ses rites absurdes – et la nature prolifique. C’est dans le retour aux racines, au sens propre, que prend forme une idée du merveilleux comme champ de force et d’énergie pure. La vie cristalline saisie avec une délicatesse de fleur, les personnages vifs, vivants et attachants et les éclats de réalisme quasi documentaire (la fabrication des bols, séquence sublime) écrasent les plus beaux efforts des grands cinéastes. Surtout, comme dans Pompoko, ... Kaguya laisse sourdre une profonde mélancolie : sous la rage du propos, perce l’idée poétique qui fonde tout son rapport à l’environnement, celle d’une vie antérieure, oubliée, où l’homme était en contact avec la nature. C’est d’une rare beauté.
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