Cannes 2021
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Quel est le programme de ce jeudi ? Voici les détails.

Les temps forts d'hier :
Alors que le président du Jury, Spike Lee, fêtait le 14 juillet avec un béret bleu/blanc/rouge sur la tête, Jacques Audiard surprenait tout le monde avec Les Olympiades, "un marivaudage ultra moderne, simple et très doux. Les Olympiades, c'est la carte du tendre du XXIème siècle." Noémie Merlant (Portrait de la jeune fille en feu), évoque elle aussi les amours de jeunesse dans son premier long métrage, Mi Lubita, Mon amour, et Mathieu Amalric a présenté sa nouvelle réalisation, Serre-moi fort, un drame qui touche au coeur en suivant une femme qui quitte subitement mari et enfants. Sean Baker, ex-acteur porno venu du Texas, qui s'inspire de son propre parcours pour Red Rocket, et Denis Podalydès en séducteur (en trois films cannois, il a conquis Anaïs Demoustier, Léa Seydoux, Valérie Bruni Tedeschi...), complètent notre récap' de mercredi. Bonne lecture !

Cannes 2021 - jour 9 : Podalydes bombe sexuelle, déroutant Jacques Audiard, l'interview de Noémie Merlant

En compétition :

La sélection officielle s'ouvre avec Memoria, de Apichatpong Weerasethakul. Le film met en scène l'actrice britannique Tilda Swinton, oscarisée en 2008 pour son rôle de la juriste Karen Crowder dans Michael Clayton, film réalisé par Tony Gilroy. Dans le film du réalisateur thaïlandais, elle tient le rôle principal, celui d'une écossaise voyageant à travers les jungles colombiennes, qui commence à ressentir un étrange syndrome sensoriel suite à un bruit sourd. Elle joue d'ailleurs aux côtés de la française Jeanne Balibar (césarisée dans la catégorie "Meilleure actrice" pour son rôle dans Barbara, de Mathieu Amalric). Memoria est le premier film du réalisateur tourné en langue anglaise. C'est d'ailleurs un habitué de Cannes, puisqu'en 2002, il recevait le prix "Un certain regard" pour Blissfully Yours, en 2004 le prix du jury pour Tropical Malady et en 2010, la Palme d'or pour Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures.

Cannes 2021 : bande-annonce étrange pour Memoria, avec Tilda Swinton

France, de Bruno Dumont (Grand Prix du Festival de Cannes en 1999 et 2006), est un des films français très attendus de l'année 2021. Il met en scène un bon casting français : Léa Seydoux (aussi à l'affiche de L'histoire de ma femme, d'Ildiko Enyedi et The French Dispatch de Wes Anderson, également présentés en compétition au Festival), Benjamin Biolay et Blanche Gardin. Le film suit une journaliste qui, petit à petit et à cause de divers évènements, se verra descendre l'échelle sociale. Le film est basé sur le roman de Charles Péguy, Par ce demi-clair matin, publié à titre posthume en 1952. Haut et fort, de Nabil Ayouch, suit Anas, un ancien rappeur très engagé dans un centre culturel de Casablanca. Il espère que les jeunes de ce quartier populaire pourront mieux s'exprimer et se détacher de certaines traditions (quelque peu inspiré de sa vie). Il s'agira du huitième long-métrage du réalisateur.

 

Hors-compétition :

Dans la catégorie hors-compétition nous retrouvons qu'un seul film ce jeudi. Il s'agit de Dangsin-Eolgul-Apeseo (In Front of your face), du réalisateur sud-coréen Hong Sang-soo. Il met en scène une jeune femme, en voie de rejoindre un jeu réalisateur pour le projet de ce dernier. Mais celle-ci garde un lourd secret en elle. En 2010, le réalisateur recevait le prix "Un certain regard" pour son film Ha ha ha.

 

Un certain regard :

Passons à la catégorie Un certain regard, dans laquelle nous retrouvons également un seul film aujourd'hui. Noche de Fuego (Prayers for the stolen), de Tatiana Huezo montre ce que représente grandir et évoluer dans une ville en guerre pour trois adolescents. La réalisatrice Mexico-salvadorienne a déjà vu son documentaire sur la guerre civile du Salvador, El lugar más pequeño, primé internationalement.

 

La Quinzaine des Réalisateurs :

Mon légionnaire, de Rachel Lang met en scène une grande famille recomposée : La Légion Étrangère. À travers ces destins croisés, on suit le quotidien de ces hommes et ces femmes qui se battent pour la France, avec leur quotidien et leurs amours. Dans A Night of knowing nothing, réalisé par Payal Kapadia, une jeune étudiante indienne nommée L. écrit des lettres à son copain absent. Rêves, réalité et souvenirs se mêlent au fur et à mesure de ces correspondances. La cinéaste indienne a déjà vu ses deux courts-métrages présentés en première mondiale à la Cinéfondation et la Berlinale. Ces deux films seront suivie du programme numéro 2 des courts-métrages présentés lors du Festival. Le dernier film de cette catégorie en ce jeudi 15 juillet sera De bas étage, de Yassine Qnia, dans lequel nous suivons un petit délinquant, Mehdi, pour qui le crime ne paie plus. C'est pour lui l'occasion de se remettre en question. Il se met alors en tête de reconquérir Sarah, la mère de son fils.

Notez que la Semaine de la Critique est terminée : aujourd'hui, ce sont les vainqueurs récompensés hier lors de la cérémonie de clôture (Feathers, Amparo, Rien à foutre, Olga...) qui sont à nouveau projetés au public.

Cannes 2021 : la bande-annonce de De bas étage, avec Soufiane Guerrab et Souheila Yacoub [exclu]

Séances spéciales cinéma et climat :

 

Aucune séance prévue en ce jour.

 

 

Cannes Classics :

Huit rendez-vous ont lieu durant le Festival de Cannes. Aujourd'hui, rencontre avec un des plus grands cinéastes italien, Marco Bellocchio, durant laquelle il évoquera cinq décennies du septième art. Il présentera par ailleurs un documentaire demain, le vendredi 16 juillet : Marx peut attendre. Il recevra également une Palme d'Or lors de la Soirée de clôture. 

Deux films seront présentés dans la catégorie Cannes Classics : The killing floor, sorti en 1984 et réalisé par Bill Duke et Dan Cetrnaesti (Le quatorzième jour), réalisé en 1960 par Zdravko Velimirovic. Dans le film de Bill Duke, on suit un afro-américain pauvre du sud des États-Unis, lors de la Première Guerre Mondiale. Alors qu'il se rend à Chicago pour travailler dans des abattoirs, il se retrouve mêlé au mouvement syndical. Dans le film yougoslave de Velimirovic, on suit quatre prisonniers en permission pour quatorze jours.

 

Le cinéma de la plage :

Lovers Rock, du britannique Steve McQueen, suit les deux inséparables Martha et Patty qui partent ensemble pour vivre une nuit sous le signe de la danse, des rencontres amoureuses mais également de la violence. Steve McQueen est également un habitué de Cannes, puisque son premier film de cinéma, Hunger a remporté la Caméra d'or au festival de Cannes 2008. Twelve Years a Slave remporte un franc succès et - parmi de nombreuses récompenses - l'Oscar du meilleur film en 2014.

Plus d'infos dans notre dossier spécial Festival de Cannes